Ibrahima Cheikh Diong, Représentant Spécial du Président de la BADEA
Le Représentant Spécial du Président de la BADEA ou Banque Arabe de Développement Economique de l’Afrique, Ibrahima Cheikh Diong (ICD), était présent lors du lancement du Projet KIC (Kigali Innovation City). Il a parlé à André Gakwaya de l’Agence Rwandaise d’Information (ARI-RNA) des interventions de la BADEA en faveur du progrès de l’Afrique. Lire ses propos :
ICD – La BADEA ou Banque Arabe de Développement Economique de l’Afrique) est une institution arabe chargée essentiellement du développement du continent africain. Elle a été créée il y a 50 ans par les pays arabes pour apporter leur soutien au continent africain. Depuis cette création il y a 50 ans, on a offert plus de $ US 13 milliards de soutien et d’assistance au continent africain. Donc, c’est une organisation qui est présente partout en Afrique, y compris au Rwanda.
ARI – Quelle est la contribution de la BADEA pour KIC ?
ICD – Ce type de projet a deux besoins fondamentaux. D’abord ce sont les infrastructures physiques et la partie soft qui est donc la promotion des investissements privés. Au Rwanda, on est aux investissements physiques, les infrastructures à construire. Et à côté d’Afrique 50, nous avons apporté des soutiens financiers qui permettent de réaliser les infrastructures. Donc c’est la première contribution. Notre contribution ne s’arrête pas à cela.
Pour le moment, on ne peut révéler le chiffre de notre investissement au Rwanda, parce que c’est fait conjointement avec Africa50 et en collaboration avec le gouvernement rwandais.
La raison pour laquelle nous nous intéressons au projet, c’est à trois niveaux. D’abord parce que la Vision du gouvernement veut positionner le Rwanda comme un hub d’innovation et de technologies. Deux : C’est un projet qui se réalise partout. En Afrique, on parle de villes intelligentes et le Rwanda est en train de réaliser le projet. C’est un projet qui a un impact considérable sur la création d’emplois, la contribution au PIB du pays, mais aussi de renforcement des capacités, et enfin c’est un projet qui rallie tous les partenariats : public-privé pour montrer que quand un gouvernement a une vision, les partenaires peuvent suivre.
ARI- Y a-t-il d’autres pays africains dotés de projets identiques au KIC ?
ICD – Il y a beaucoup de pays africains qui parlent de ce Projet KIC-je ne citerai pas les noms- mais il y en a très peu qui le réalisent. Ils veulent mettre à la disposition des jeunes des entreprises innovantes. Et le Rwanda le réalise, et c’est ce qui est très encourageant de voir que le pays est en avance par rapport à d’autres pays africains. Maintenant le reste du continent est en train de voir les leçons qu’on tire et qu’on peut adapter ailleurs, et c’est ce qui est très intéressant pour la BADEA.
Le siège officiel de la BADEA est à Khartoum. Mais pour le moment on est physiquement présent à Ryad, mais nous travaillons partout en Afrique et au Rwanda où nous accompagnons le gouvernement dans les secteurs stratégiques.
Je suis le représentant spécial du Président de la BADEA sur les activités de la Banque, mais aussi j’œuvre pour faciliter les discussions avec les gouvernements africains, c’est pour cela que je suis là.
ARI- Vous êtes arabe et vous travaillez au sein de la BADEA…
ICD – Il y a beaucoup d’africains qui ne sont pas arabes et qui travaillent à la BADEA. Le Président de la BADEA est de la Mauritanie, il y a des Ougandais, des Kenya qui travaillent pour la BADEA et tout cela pour le bien de l’Afrique. (Fin)