Gerbes de fleurs en l’honneur des Victimes du Génocide contre les Tutsi du Rwanda tués en 1994
Kigali: L’Ambassadeur du Rwanda auprès du Royaume de Belgique, du Grand Duché de Luxembourg et des Institutions Européennes, S.E. Amandin RUGIRA, a prononcé ce 07 Avril marquant la 26ème Commémoration du Génocide contre les Tutsi du Rwanda en 1994 un Message dans lequel il exhorte la Belgique à mettre en œuvre de la loi adoptée par ce pays en Mai 2019 et qui permet désormais de punir la négation du Génocide perpétré contre les Tutsi. Lire ce Message.
Chers compatriotes,
Chers amis du Rwanda
Très chers rescapés,
En ce moment particulier, il nous a paru indispensable de trouver un moyen de vous adresser un message marquant la 26ème commémoration des victimes du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994.
Heureusement, la technologie nous permet de nous rassembler virtuellement tout en respectant les consignes de confinement. Il est donc très important de tirer de cette communication virtuelle la solidarité et la chaleur humaine nécessaires pour affronter les jours, les semaines et les mois qui nous attendent dans le souvenir des nôtres emportés par le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994.
Je n’ose imaginer la situation que nos compatriotes rescapés vivent en ce moment. Vous qui avez dû par la force des choses être confinés en 1994 dans l’espoir de survivre 26 ans plus tard, vous vous retrouvez dans des circonstances qui vous ramènent ces souvenir ô combien douloureux.
Ne pouvant pas être auprès de vous suite aux circonstances actuelles :
• Soyez assurés que nos pensées et prières vous accompagnent ;
• Soyez certains que la force qui vous a portés hors de l’abîme du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 vous permettra de surmonter cette nouvelle épreuve.
Chers Compatriotes, Mesdames et Messieurs,
Le 7 avril 1994, après des décennies d’une politique discriminatoire ciblant les Tutsi du Rwanda, un génocide visant leur extermination commençait. Son efficacité fut telle qu’en 100 jours, plus d’un million d’âmes furent massacrées pour le seul motif d’être nés Tutsi.
Vingt-six ans se sont écoulés et le combat pour la justice continue. Soulignons ici les efforts entrepris par la Belgique avec la reprise d’enquêtes, la tenue et la planification de procès incriminant certains génocidaires qui vivent sur le sol belge. C’est ainsi que Fabien NERETSE a été condamné en première instance, puis en appel, à 25 ans de prison pour “crime de génocide”.
Pour la première fois depuis 1994, le qualificatif de crime de génocide a été retenu à l’issue d’un procès et nous ne pouvons qu’espérer que les procès à venir feront preuve de la même clarté.
Cette clarté sur l’appellation des crimes de génocide contre les Tutsi commis en 1994 est indispensable dans la lutte que nous menons contre le négationnisme. C’est dans ce cadre que nous saluons et encourageons la Belgique à poursuivre la mise en œuvre de la loi adoptée en Mai 2019 qui permet désormais de punir la négation du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 afin que ce beau Royaume puisse être enfin à l’abri du négationnisme.
L’année écoulée n’a pas dérogé à la règle des tentatives menées par nos détracteurs notoirement négationnistes. Une fois encore le bilan est sans appel, le camp de la vérité a vaincu par l’abnégation de nos concitoyens et amis entourés d’organisation de la société civile et d’experts que nous saluons aujourd’hui.
Mesdames et Messieurs, chers compatriotes, chers rescapés,
En conclusion, pour cette année, le thème retenu pour la 26ème commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 est: “Mémoire-Unité-Renouveau”.
Ce thème est en phase avec le récent message à la Nation de S.E Paul KAGAME, Président de la République du Rwanda et je cite: “En tant que Rwandais, nous avons relevé ensemble de nombreux défis extraordinaires. Notre résilience et notre solidarité sont plus que jamais nécessaires pour s’imposer dans cette lutte contre les coronavirus. Et nous devons gagner ce combat.”
A situation exceptionnelle mesures exceptionnelles. C’est pourquoi, je vous encourage à multiplier les initiatives qui permettent d’entourer nos frères et sœurs rescapés, car la santé mentale de nos compatriotes est un patrimoine national que nous devons préserver et protéger.
Prenez soin de vous, des vôtres et de nos rescapés. Je vous remercie pour votre attention. (Fin)