La Députée Médiatrice Izabiriza
La bonne productivité agricole réalisée doit impérativement rencontrer un marché assuré, et c’est dans ce sens que les fermies seront encouragés à produire plus pour atteindre la sécurité alimentaire et vendre pour des gains financiers à investir encore, selon la Députée Médiatrice Izabiriza.
« Nous constatons encore des lacunes dans nos politiques agricoles et d’élevage. Car, le fermier produit plus et il n’a pas un marché pour ses produits comme cela se fait remarquer actuellement pour le riz de Bugaramana ou les poireaux de Rubavu pour ne citer que cet exemple. D’autres fermiers se plaignent de ne pas accéder aux semences de qualité à temps. Cette lacune résulte d’une absence d’harmonisation de nos politiques agricoles et commerciales », a-t-elle indiqué.
Jules Kazungu de RICD fait une présentation
Elle a tenu ces propos lors d’une réunion organisée par le Groupe National de Référence (GNR), sous la direction de l’Association de Coopération, de Recherchée et de Développement (ACORD). Cette réunion visait à cibler les meilleures stratégies pour atteindre une alimentation suffisante et de qualité pour le Rwanda et l’Afrique.
Elle a plaidé pour la tenue des rencontres pour des délégués issus de diverses institutions gouvernementales, de la Société Civile et du Secteur Privé afin d’échanger sur les lacunes constatées au niveau des politiques en place qui nécessitent une harmonisation.
« Celui qui met des politiques en place pour résoudre tel problème doit d’abord tenir en compte des politiques antérieures sur le sujet, voir s’il n’y a pas d’autres politiques qui se sont penchées sur les problèmes à résoudre, voir s’il n’y a pas toujours la persistance des lacunes, et comment compléter les nouvelles politiques et celles qui existaient auparavant. C’est dans ce cadre qu’on peut envisager de mettre en place des réponses idoines et durables », a poursuivi la Députée Izabiriza.
Vue partielle des participants
Elle a souligné que le but visé est d’avoir des produits suffisants et sains, obtenus grâce à des infrastructures mises en place pour le bien du fermier, ainsi qu’un système de transport et de commercialisation des produits.
En guise d’exemple, Hon. Izabigiriza cite les propos d’un fermier qui montre un camion transportant du sable et des déchets, et qui les dépose pour charger ensuite des produits agricoles pour la consommation. On comprend ici à quels dangers graves sont exposés les consommateurs de tels produits.
Raison pour laquelle il est impératif d’harmoniser en une seule les politiques de la production, de la commercialison, du transport, de la santé et hygiène, de la nutrition.
« Consommons-nous des produits suffisants et de qualité ? Sont-ils transformés dans des endroits sains et contrôlés ? Sont-ils contrôlés avant la transformation, durant le processus de transformation ? Sont-ils bien emballés ? Où se situent les lacunes ? Celui qui met en place les politiques sera en mesure de situer le lacune, et de la corriger dans les politiques ultérieures », recommande la parlementaire.
Le rôle du Parlement est de contrôler l’action gouvernementale. Pour cela, on organise des réunions pour les responsables des ministres concernés et on leur montre les lacunes réelles à corriger. On en discute à fonds. Des suggestions sont données dans ce cadre à des fins d’améliorer les politiques en place, toujours selon la Députée Izabiriza.
Revenant sur le cas regrettable des riziculteurs de Bugagramna, District de Rusizi et des agriculteurs des poireaux de Rubavu, la Députée Izabiriza reconnaît qu’à l’avenir, des stratégies claires sont à mettre en place pour éviter de pareilles pertes économiques.
« Les cas du riz de Bugarama et des poireaux de Rubavu qui n’ont pas de marché démontrent que les différentes institutions concernées n’ont pas travaillé à temps ensemble pour trouver des preneurs. Normalement, le fermier cultive et produit pour consommer et gagner de l’argent. Les organes locaux de base comme l’agronome qui exhorte le fermier à plus de productivité, les coopératives, les services de marketing du district, devraient tous se concerter pour cibler l’acheteur. Les Ministères de l’Agriculture et du Commerce collaborent pour prévoir le marché des produits de tels districts pout telles saisons. Il faut que le fermier cultive en sachant que ses produits seront acheminés sur tel marché preneur », a souligné la Députée Izabiriza. (Fin)