Comme le stipule la loi, la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG) a présenté devant le parlement son rapport annuel 2019 / 2020 et plan d’action 2020/2021.
La CNLG a préparé et donné 282 conférences dans les écoles, deux dans les centres de transit et 12 conférences dans les prisons. Des articles ont également été publiés sur le site Web de la CNLG ainsi que sur ses comptes de médias sociaux, un bulletin électronique mensuel, Icyizere, comprenant les principales activités de la CNLG, a également été publié.
Des études ont également été menées sur la préparation et l’exécution du génocide contre les Tutsi dans les anciennes préfectures de Kibuye, Kigali Ngali, la ville de Kigali et Byumba. Des livres de recherche ont également été publiés à savoir Jenoside yakorewe Abatutsi mu yahoze ari Perefegitura ya Gitarama; Jenoside yakorewe Abatutsi mu yahoze ari Perefegitura ya Cyangugu, Ubuhamya bwatanzwe na bamwe mu Batutsi bakorewe itotezwa n’iyirukanwa mu mashuri makuru n’ayisumbuye mu 1973 et «Amakayi y’Urwibutso», écrit par Florence Prudhomme en collaboration avec Michelle Muller.
En ce qui concerne le plaidoyer en faveur des rescapés du génocide dans le pays ou à l’étranger, 109 plaintes au total ont été reçues et adressées aux institutions concernées. La plupart d’entre eux ont été traités tandis que le suivi des autres se poursuit.
En ce qui concerne la préparation et la coordination des activités de commémoration du génocide contre les Tutsi, le 7 avril 2020, la cérémonie de lancement de la semaine nationale de deuil au niveau national a été présidée par le président de la République Paul Kagame et la Première Dame Jeannette Kagame. Ils ont rendu hommage à plus de 250 victimes du génocide inhumées au centre mémorial du génocide de Kigali à Gisozi et ont allumé la flamme de l’espoir.
En ce qui concerne la recherche de corps et l’inhumation décente des victimes du génocide, au cours de l’année 2019/2020, un total de 24 523 corps ont été identifiées comme bénéficiant d’un enterrement décent, dont 808 corps récupérés dans diverses zones des districts et 23 715 corps transférés de mémoriaux mal construits.
Dans le cadre de la conservation des preuves du génocide, au cours de cette année 2019/2020, la rénovation des sites mémoriaux et la conservation des preuves du génocide ont été effectuées.
Concernant la recherche d’aide aux rescapés du génocide et le plaidoyer pour l’indemnisation, la CNLG a plaidé en faveur de 11 étudiants rescapés qui n’avaient eu ni bourse REB ni FARG; ils ont été admis dans des établissements d’enseignement supérieur.
La CNLG a également aidé 40 survivants du génocide à avoir accès à une représentation juridique de l’Association du Barreau du Rwanda tandis que 41 328 survivants du génocide de la province de l’Est ont été testés pour l’hépatite en partenariat avec RBC / ministère de la Santé; 35 685 ont été vaccinés tandis qu’un suivi sera fait pour ceux qui ont été testés positifs.
En ce qui concerne la mise en place de mesures de lutte contre ceux qui nient et banalisent le génocide, la CNLG a plaidé pour l’injustice commise contre M. Emmanuel Cattier, un citoyen français qui s’efforce de faire connaître la vérité sur le génocide contre les Tutsi ainsi que l’implication de certains citoyens français.
La CNLG a également signé un protocole d’accord avec le «Mémorial de la Shoah» concernant la recherche, la documentation et le renforcement des capacités des ressources humaines.
La CNLG a mené différentes activités pour lutter contre les négationnistes et les minimisâtes du génocide et a mis en place une stratégie pour faire face à ceux qui le mènent à l’étranger.
En ce qui concerne la mise en place de la stratégie pour faire face aux conséquences du génocide, y compris les traumatismes et autres maladies héritées du génocide, la saisie des données est en cours pour les données collectées relatives aux conditions de vie des survivants du génocide au Rwanda. Des données pour 36467 personnes ont été saisies sur 61.132 personnes auxquelles la collecte de données a été menée. (Fin)