La Communauté Camerounaise vivant au Rwanda s’est recueillie sur le site du Génocide de Gisozi

La Communauté Camerounaise vivant au Rwanda s’est recueillie sur le site du Génocide de Gisozi dans le but de marquer sa solidarité avec le Peuple du Rwanda, mais aussi pour œuvrer afin que le Génocide ne soit plus réédité dans aucun autre pays au monde, selon Maître Thierry Njifen, nouveau président de la Communauté Camerounaise du Rwanda, qui a succédé à Hugo Jombwe Moudiki depuis Février dernier.

« J’ai succédé à Hugo Jombwe Moudiki qui a rendu beaucoup de services à la Communauté, et qui continue d’ailleurs de contribuer chaque fois que besoin pour le rayonnement de la Communauté Camerounaise et au renforcement des liens entre les Camerounais et la population rwandaise. En cette période de commémoration du triste et douloureux anniversaire, nous avons pensé qu’il était de bon temps et normal qu’en tant que Camerounais qui vivons en République du Rwanda, nous marquions notre solidarité avec le Peuple rwandais. Et c’est la raison pour laquelle nous avons observé la période des manifestations commémoratives organisées par le Gouvernement qui s’est terminée le 14 courant. Les grands axes des activités sont un peu marqués vers le 14. Après, nous avons pensé qu’on pouvait prendre quelques initiatives privées allant dans le sens d’amener nos compatriotes à commémorer cette période, à comprendre ce qui s’était passé pendant les cent jours, à partir du 06 Avril 1994, et véritablement à toucher du doigt un peu, parce qu’on ne peut pas vraiment, puisqu’on n’a pas vécu les événements. Mais on peut avoir une idée à travers les archives, à travers les témoignages que nous avons écoutés, à travers les guides qui étaient attentifs, très à l’écoute au niveau du mémorial, qui nous ont véritablement expliqué les différents ateliers », a indiqué Me Thierry Njifen.

Il a poursuivi : « Et nous avons fait cette visite pour que les compatriotes comprennent où est-ce que l’extrémisme peut emmener, comprennent où est-ce que la haine tribale, la haine ethnique, peut conduire les gens qui vivaient ensemble. Et nous pouvons dire que « Plus jamais ça » ici au Rwanda ou ailleurs au monde ou en Afrique, que nous puissions dire : « Plus jamais ça ». C’était la raison première de cette activité ».

« En second lieu, il s’agissait de marquer notre solidarité avec les populations rwandaises. Pour dire que nous sommes ensemble dans les moments difficiles comme dans les moments heureux.  Et nous espérons que cette commémoration permettra à tout le monde, notamment aux Camerounais en particulier, de se rappeler que nous sommes des frères, et que nous devons prêcher l’amour, l’unité, la solidarité, et que nous ne dévons pas sombrer dans les divisions ethniques, tribales, et des propos haineux qui peuvent nous emmener à commettre le pire. Voilà pourquoi nous avons tenu à organiser cette activité qui n’est qu’une parmi d’autres que nous allons organiser au courant des 100 jours, chaque fois pour nous rappeler ce moment douloureux, nous rappeler que nous sommes à un moment de deuil, qu’on doit respecter, qu’on doit observer, et que nous sommes aux côtés des populations rwandaises ». 

Me Njifen apprécie les efforts du Président Kagame et de son Gouvernement rwandais pour maintenir l’unité, la cohésion, la paix et la sécurité. « C’est un modelé qui nous inspire et qui renforce l’intégration de l’Africain sur le continent, quel que soit le pays où il est établi », a-t-il encore noté.

Les membres de la Communauté Camerounaise vivant au Rwanda sont estimés à un millier de personnes. Ils comprennent des étudiants, beaucoup d’entrepreneurs individuels, des chercheurs également qui viennent ici Rwanda pour travailler dans la médecine, les mines, l’informatique, les professions libérales comme chez les avocats, les experts comptables, les médecins. ((Fin)