Le Royaume du Maroc et les Etats-Unis ont organisé, le vendredi 15 janvier 2021, une Conférence Ministérielle de Soutien à l’Initiative d’Autonomie sous la Souveraineté du Maroc.
Cet événement co-présidé par le Ministre des Affaires Etrangères de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, M. Nasser Bourita et le Secrétaire d’Etat américain adjoint en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, M. David Schenker, a connu la participation de plus de 40 pays dont 27 représentés à un niveau ministériel.
S’agissant du Plan d’Autonomie, il est important de rappeler que le Royaume du Maroc a, en réponse aux appels du Conseil de Sécurité de l’ONU aux parties afin de sortir de l’impasse politique concernant la question du Sahara, le Maroc a présenté le 11 avril 2007 “l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’Autonomie pour la région du Sahara” au Secrétaire Général de l’ONU. Cette initiative est le résultat d’un vaste processus consultatif mené aux niveaux national, régional et international.
A travers cette Initiative, le Maroc garantit aux populations de la région de gérer démocratiquement leurs affaires à travers les organes législatifs, exécutifs et juridiques. Les populations seront dotées de ressources financières afin de contribuer au développement de la région dans tous les domaines et participer activement à la relance économique et à la relance de la vie culturelle et sociale, non seulement dans la région du Sahara mais dans tout le Maroc.
Ainsi, l’Initiative d’Autonomie sous la Souveraineté du Maroc basée sur le compromis et en totale conformité avec le droit international, la Charte des Nations Unies et les résolutions des Nations Unies de l’Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité ainsi qu’avec le droit à l’autodétermination, a été jugée “sérieuse et crédible” dans les 17 résolutions adoptées par le Conseil de sécurité depuis 2007. Troisième voie entre intégration pure et indépendance, elle est considérée comme étant la seule solution qui satisfait les paramètres énoncés dans la résolution 2548 du Conseil de Sécurité: Une solution politique réaliste, praticable et durable qui repose sur le compromis.
Lors de son allocution durant la conférence, M. Schenker a rappelé que toutes les administrations américaines, depuis celle du Président Bill Clinton, ont exprimé leur soutien à l’Initiative marocaine d’Autonomie sous souveraineté marocaine, “qui constitue l’option la plus réaliste pour le règlement du conflit du Sahara”.
Il a ainsi déclaré que les Etats-Unis appellent les parties concernées, les Nations Unies et la communauté internationale à “étudier plus sérieusement” le Plan d’Autonomie qui constitue l’unique base crédible et réaliste de négociations.
De son côté, M. Bourita s’est félicité de la prise de position américaine, conjuguée à la dynamique internationale actuelle en faveur du Plan d’Autonomie marocain, qui permet de “sortir de l’impasse” qu’a connue la question du Sahara pendant plusieurs décennies, et “ouvre la voie prometteuse à de nouvelles perspectives”.
Le ministre marocain a fait remarquer que la question du Sahara connaît à présent “une accélération des évolutions transformationnelles”, qui se traduit par la décision des Etats-Unis, par le large soutien international au Plan d’Autonomie, et par l’ouverture récente de 20 consulats généraux dans les provinces du Sud du Maroc.
La majorité des participants ont par ailleurs rappelé la Proclamation présidentielle des États-Unis datant du 10 décembre 2020, intitulée “Reconnaissance de la Souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara Occidental”, qui a réaffirmé le soutien à la proposition marocaine, sérieuse, crédible et réaliste, d’autonomie comme seule base d’une solution juste et durable au conflit.
La Proclamation américaine a également exhorté les parties à engager des discussions en coordination avec les Nations Unies dans les plus brefs délais.
Les participants à la Conférence ministérielle ont souligné que la Proclamation Présidentielle américaine détermine les orientations des efforts visant à faire progresser le processus politique mené sous les auspices exclusifs des Nations Unies en vue d’atteindre une solution politique, avec l’Initiative d’Autonomie comme seule base réaliste à celle-ci. Cette Proclamation renforcera le consensus international en faveur du processus politique sous les auspices exclusifs des Nations Unies.
Parmi les participants, plusieurs hauts représentants ont tenu à s’exprimer lors de cette conférence. M. Mamadi Touré, ministre guinéen des Affaires Etrangères a ainsi déclaré que la Guinée “reste convaincue que la solution à la question du Sahara repose sur un dialogue inclusif et le respect des engagements auxquels les parties concernées ont souscrit”.
M. Mamadou Tangara, ministre des Affaires Etrangères de la Gambie a quant à lui affirmé que son pays étant le premier pays à avoir ouvert un Consulat dans le Sahara marocain, et a pu constater le formidable développement dans cette région sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Pour sa part, M. Claude Joseph, ministre haïtien des Affaires Etrangères a souligné que “le consensus international en faveur de l’Initiative marocaine d’Autonomie en tant que seule et unique solution au différend régional sur le Sahara marocain est une opportunité historique pour inaugurer une nouvelle ère de paix et de prospérité dans la région”.
Le ministre qatari des Affaires Etrangères M. Sultan bin Saad Al-Muraikhi a affirmé que le Qatar “appuie l’Initiative marocaine d’Autonomie depuis 2007”, ajoutant que “cette proposition est la meilleure solution à ce vieux conflit et constitue une base privilégiée pour un processus politique réussi”.
De son côté, le ministre émirati des Affaires étrangères, SA Abdallah ben Zayd Al Nahyan, a réitéré la position ferme et constante de son pays aux côtés du Maroc dans les forums internationaux, notamment sur la question du Sahara, rappelant le soutien des Emirats Arabes Unis à l’action du Maroc pour protéger la sécurité et l’intégrité de ses territoires.
Le Ministre des Affaires Etrangères du Royaume du Bahreïn, M. Abdullatif bin Rashid Al-Zayani a exprimé au nom de son pays sa solidarité avec le Royaume du Maroc et son soutien à la défense de sa souveraineté, soulignant que Le Bahreïn espère voir les autres parties adhérer à cette dynamique en faveur du développement, de la paix et de la prospérité au Sahara marocain et au-delà, d’une résolution durable de ce conflit et de l’ouverture d’un nouveau chapitre de paix et de stabilité dans la région dans son ensemble.
M. Robert Dussey, ministre togolais des Affaires Etrangères a rappelé le soutien du Togo à la souveraineté totale du Maroc sur son Sahara, et son appui à la décision des États-Unis qu’il considère favorable pour l’ensemble des pays africains.
Le Ministre des Affaires Etrangères d’Antigua-et-Barbuda, M. Paul Chet Greene a noté que “le plan d’autonomie est la seule solution réaliste pour mettre fin à ce conflit régional”, et a ajouté que “Cette solution apportera la paix et la stabilité dans toute la région du Maghreb”.
M. Christophe Farnaud, Directeur de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient à l’administration centrale du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères français a déclaré que “la France a longtemps soutenu le plan d’autonomie comme base réaliste et sérieuse de négociations sous l’égide de l’ONU”.
Le Ministre guatémaltèque des Affaires Etrangères, M. Pedro Brolo Vila s’est félicité de la décision annoncée par l’Administration américaine de reconnaître la Souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara. Il a rappelé que le Guatemala a toujours soutenu les efforts du Royaume du Maroc dans la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable pour résoudre ce différend régional et a toujours considéré le Plan d’Autonomie présenté par le Royaume du Maroc comme une base fiable, crédible et sérieuse pour parvenir à une solution négociée dans le cadre de la souveraineté du Maroc et de son intégrité territoriale.
La Conférence a, d’autre part, mis en évidence la décision de 20 États membres des Nations Unies d’ouvrir des Consulats Généraux dans les villes marocaines de Laâyoune et de Dakhla, en considérant que de telles mesures vont favoriser les opportunités économiques et commerciales dans la région, renforcer sa vocation en tant que pôle économique pour l’ensemble du continent et permettre d’atteindre une solution politique définitive, tellement attendue, à ce conflit qui dure depuis plusieurs décennies.
Outre le Maroc et les Etats-Unis d’Amérique, ont pris part à cette rencontre, la Zambie, le Gabon, la Guinée, les Comores, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée Équatoriale, le Malawi, le Togo, le Burundi, la République centrafricaine, le Liberia, Sao Tomé-et-Principe, le Bénin, le Bahreïn, des Émirats arabes unis, Sainte-Lucie, Antigua-et-Barbuda, Haïti, Guatemala et la République Dominicaine.
La Barbade, la Jamaïque, les Maldives, le Salvador, le Sénégal, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Côte d’ivoire, Djibouti, Eswatini, la République démocratique du Congo, la Jordanie, Oman, la France, l’Égypte, La Papouasie-Nouvelle-Guinée, Les Tonga, le Koweït, le Yémen et le Burkina Faso ont également participé à cette rencontre.