L’Agence coréenne de développement, KOICA, a remis ce mercredi des infrastructures d’irrigation d’une valeur d’environ deux milliards Frw (plus exactement 1890. 861. 000 Frw) à la Coopérative Indatwa de Kamonyi qui irrigue le maïs de Ruboroga sur 133 ha.
Ce sont trois coopératives des secteurs Rugarika, Nyamiyaga et Migina qui ont formé les fermiers de la Coopérative Indatwa pour cultiver le maïs, le haricot et les légumes sur un espace irrigué de 133 ha.
« Auparavant, la récolte était de 1,5 à 2,5 tonnes par hectare. Avec les formations que nous avons reçues pour cultiver selon des méthodes modernes en recourant à ces nouvelles infrastructures d’irrigation, la récolte actuelle atteint 6 à 7 tonnes par ha. Notre maïs n’est plus abîmé par des crues d’eau. Nous avons maintenant la volonté et les capacités d’atteindre toujours une récolte performante. Nous sommes déterminés à veiller sur la sécurité de ces infrastructures qui comprennent aussi des infrastructures de séchage et de stockage », témoigne Vincent Ntwaramuheto, membre de la Coopérative Indatwa.
Il a ajouté que les fermiers commencent à cultiver et à semer en Septembre. Ils irriguent en attendant les pluies qui surviennent quand les tiges de maïs ont déjà germé solidement, et sans dégâts.
Il affirme que la récolte dans le marais atteint 800 tonnes sur toute la superficie irriguée. La récolte s’est déjà multipliée par trois.
L’autre problème qui se posant était de traîner dans la boue la récolte, avec le risque d’y attraper la moisissure et l’aflatoxine pernicieuse pour la santé humaine.
« Maintenant, nous avons le matériel pour sécher rapidement le maïs. Quand vous séchez le maïs six fois sur le sheeting, le maïs sèche un peu. Mais en saison des pluies, nous avons des dryers (sécheurs) qui sèchent le maïs une fois pour toutes. Ceci évite des pertes post-récoltes. Une fois, nous avons enregistré des pertes de cent tonnes parce que notre maïs avait été envahi par l’aflatoxine », a poursuivi Ntwaramuheto.
Mme Domitille Mukanyarwaya précise que les intrants organiques que les fermiers mettent au point contribuent largement pour la grande productivité du marais, ceci en comparaison avec la minable récolte d’avant le recours à ces infrastructures et de l’intrant organique.
Le DG adjoint de RAB, Charles Bucagu, affirme que dans le but de réduire les pertes à la récolte, l’Etat a déboursé un budget de onze (11) milliards Frw pour construire plus de 600 hangars de stockage de la récolte en 2019.
« Actuellement, nous projetons de disponibiliser dix séchoirs mobiles qui seront utilisés dans tout le pays. Des machines dryers mobiles seront portées par des camions qui iront de secteur en secteur pour sécher la récolte, et les fermiers payeront des frais. C’est une stratégie pour arriver à une bonne qualité de la récolte jusque sur le marché. Le constat est qu’à mesure que les années avancent, le pays enregistre progressivement une meilleure qualité de la récolte », a-t-il indiqué. (Fin)