Le 10 décembre 1948, les 58 États Membres qui constituaient alors l’Assemblée générale des Nations Unies ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot.
«Durant 70 ans, la Déclaration universelle des droits de l’homme a rayonné comme un phare dans le monde, mettant en lumière la dignité, l’égalité et le bien-être, et suscitant de l’espoir dans les lieux les plus sombres », a dit le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans un message publié à l’occasion de la Journée.
Le chef de l’ONU a rappelé que les droits proclamés dans la Déclaration s’appliquent à tous, indépendamment de la race, des croyances, du lieu géographique ou de toute autre distinction, quelle qu’elle soit.
«Les droits de l’homme sont universels et éternels », a souligné M. Guterres. « Ils sont également indivisibles. On ne peut pas choisir un droit au détriment de l’autre, parmi les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels ».
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a elle rappelé que la DUDH a été pensée comme « une feuille de route» pour guider les peuples du monde entier à l’abri des conflits et des souffrances et pour veiller à ce que «les relations au sein des sociétés et entre les États soient durables et pacifiques.
«La Déclaration a inspiré les nombreux mouvements de libération et a amélioré l’accès à la justice, la protection sociale, le développement économique et la participation politique. Partout où ses engagements ont été respectés, elle a permis de défendre la dignité de millions de personnes, d’éviter des souffrances et de poser les bases d’un monde plus juste, a ajouté Mme Bachelet.
Chaque 10 décembre, l’ONU commémore la Journée des droits de l’homme pour honorer ses défenseurs « qui risquent leur vie pour protéger leurs semblables face à la montée de la haine, du racisme, de l’intolérance et de la répression ».
«Les droits de l’homme sont assaillis de toutes parts. Les valeurs universelles se délitent. L’Etat de droit est en recul», a alerté le Secrétaire général qui a fait l’expérience de la dictature durant sa jeunesse au Portugal.
Mais «nous devons continuer à aller de l’avant», a souligné la Haut-Commissaire aux droits de l’homme.
«Les gens ont de plus en plus peur devant les grands changements auxquels notre monde est confronté. Et, c’est précisément en période de turbulence et d’incertitude que la Déclaration universelle des droits de l’homme peut nous guider», a précisé Mme Bachelet, qui étant jeune a également connu la dictature au Chili.
«Chacun d’entre nous, où que nous soyons, nous pouvons faire la différence en défendant les droits de quelqu’un», a-t-elle dit. (Fin)