La facilitation des investissements devient de plus en plus un domaine d’intérêt dans le discours sur l’investissement en Afrique et doit être au cœur des négociations imminentes du protocole sur l’investissement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), déclare Stephen Karingi, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA, a pris la parole aujourd’hui lors d’une table ronde virtuelle de haut niveau sur la facilitation des investissements pour le développement, mettant l’accent sur les avantages et les défis des cadres internationaux de facilitation des investissements pour le développement des économies africaines.
Faisant remarquer que les Investissements directs étrangers (IDE) en Afrique ont diminué à la suite de la pandémie de COVID-19, il dit que les décideurs en matière d’investissement ont un énorme défi pour redresser la tendance et que la revitalisation des flux est fondamentale pour la relance de l’économie du continent.
« La facilitation des investissements sera essentielle pour promouvoir une plus grande valeur ajoutée et une plus grande industrialisation en Afrique qui, comme vous le savez, est l’un des piliers fondamentaux de la ZLECA », affirme-t-il.
La table ronde est organisée conjointement par la CEA, le Centre du commerce international (ITC), l’Institut allemand de développement (DIE), la Commission de l’Union africaine (CUA), l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et le Forum économique mondial (WEF).
Dans son propre discours, la Directrice exécutive du Centre du commerce international, Pamela Coke-Hamilton, appelle les organisateurs de l’évènement à se rassembler dans ce qu’elle décrit comme un « partenariat en action et un partenariat pour l’action » afin de faire face aux difficultés sanitaires et économiques créées par le Pandémie de covid19.
« Nous devons mettre en commun nos ressources et notre expertise pour reconstruire les voies d’investissement en Afrique », la pandémie ayant laissé des effets dévastateurs sur l’investissement, illustrés par la baisse d’environ 40% des IDE africains en 2020, déclare Coke-Hamilton.
S’exprimant au sujet de la ZLECA, son responsable de la promotion du commerce, Francis Mangeni, déclare que toutes les parties prenantes, y compris les gouvernements, les utilisateurs et la société civile, doivent s’approprier le bloc, ajoutant qu’en partenariat avec toutes les organisations volontaires du monde entier, il devra être inclusif ; « cela signifie que les femmes, les jeunes Africains et les Petites et moyennes entreprises doivent également en bénéficier; personne ne doit être laissé pour compte », dit-il.
Soulignant l’interdépendance mondiale, le Président du WEF, Børge Brend, déclare que le monde doit agir ensemble pour sortir de la pandémie et ce grâce au commerce et à l’investissement.
Selon lui, « ce qui est bon pour l’Afrique est bon pour le monde ».
Dans sa contribution, le Directeur général adjoint de l’OMC, Yi Xiaozhun, déclare que la perspective et l’expérience uniques de l’Afrique doivent alimenter les discussions sur la facilitation des investissements à l’OMC. (End)