Le Représentant de la FAO au Rwanda, Gualbert Gbehounou.
By André Gakwaya;
Kigali: Le Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et l’Office rwandais du Développement (RDB) ont lancé le Projet e-Commerce appelé à grandir et inclure d’autres partenaires, surtout le Secteur Privé, selon le Représentant de la FAO au Rwanda, Gualbert Gbehounou (G.G.). Lire son interview accordée à André Gakwaya de l’Agence Rwandaise d’Information (ARI-RNA) :
ARI – En quoi consiste le projet que vous lancez aujourd’hui ?
G.G.- C’est un projet sur le commerce en ligne ou le commerce sur internet. Vous n’êtes pas sans savoir que le Rwanda a signé un accord avec Alibaba, la plateforme chinoise de commerce en ligne. Alors ce projet vient à point pour aider le Rwanda si je peux dire à mettre de l’ordre à l’interne pour bien profiter de cet accord que le pays a signé avec Alibaba. C’est juste un exemple que j’ai donné pour mo
ntrer l’importance de ce projet.
Alors de quoi s’agit-il dans ce projet ?
Première chose que nous allons faire dans le cadre de cet appui que la FAO apporte au Rwanda, c’est de faire le point sur la situation pour voir là où il y a des choses à faire, ce qui manque, ce qu’il faut compléter pour que le commerce en ligne se passe bien. Au nombre de choses qu’il faut compléter par exemple, il y a la stratégie de commerce en ligne.
Il existe certainement des bribes des stratégies ici et là, mais nous voulons finalement dans le cadre de ce projet appuyer le Rwanda pour développer une stratégie cohérente qui prend en compte différents secteurs. Et lorsqu’on a une stratégie, c’est prendre des références qui permettent de faire des actions cohérentes. Maintenant, avant de prendre la stratégie, il faut naturellement faire le point de la situation pour voir ce qui manque, ce qu’il faut compléter. Et nous allons ensuite former les gens au commerce en ligne. Le commerce en ligne existe déjà. Mais très peu de gens sont au courant de ça et très peu de gens savent comment s’y prendre pour faire le commerce en ligne.
Or, le commerce en ligne a un avantage majeur comme l’a souligné Monsieur Gatete de RDB dans sa présentation. Cela permet par exemple au paysan de passer outre les intermédiaires, et finalement plus du labeur, de l’effort du paysan, profiter plus au paysan lui-même et c’est de ça qu’il est question. Alors, comme vous avez pu le constater au cours de la présentation de Gatete, il y a plusieurs parties prenantes si on veut créer une stratégie cohérente et mettre en place une stratégie durable. Il y a plusieurs partenaires. Vous avez vu qu’il y a d’abord comment le Secteur Privé va jouer un rôle très prépondérant. Il y a le Ministère du Commerce, il y a le Ministère des ICT, naturellement le Ministère de l’Agriculture, tout ce monde là va se réunir pour que nous puissions ensemble développer une stratégie cohérente et aussi des plateformes. Gatete l’a dit dans sa présentation : des plateformes où les gens peuvent aller faire le commerce en ligne des produits agricoles, surtout parce que c’est à ça que la FAO s’intéresse.
ARI – Votre projet entre dans le cadre de la ZLECaf opérationnelle en Juin prochain…
G.G.- Notre projet vient à point parce que la ZLECaf ouvre le marché du continent africain à l’ensemble des pays signataires de cet accord. Alors le Rwanda pourra commercialiser ses produits agricoles et d’autres produits bien entendu dans cette ZLECaf. Plus vite, le Rwanda sera avec le commerce en ligne plus vite. Il va profiter de cette ZLECaf. Donc, ce projet directement ou indirectement vient appuyer le Rwanda pour saisir cette opportunité qu’offre la ZLECaf.
ARI – Comment vous allez travailler avec les institutions qui forment les gens dans le e-Commerce.
G.G.- C’est une question très intéressante. Dans le cadre de ce projet, nous allons faire des formations, y compris des modules de formations pour des institutions universitaires et autres. Parce qu’on a dit qu’il faut apprendre aux différentes parties prenantes comment profiter des outils qui existent. Nous allons passer par la formation. Monsieur Gatete en a parlé dans son exposé. C’est un projet qui a plusieurs dimensions, et c’est pour cela que j’ai parlé de différentes parties prenantes : le côté formation qui fait le lien avec les institutions académiques, universitaires et autres est un volet de ce projet. Mais ce n’est qu’un début et comme je l’ai dit tout à l’heure dans mon intervention, nous allons faire un MOU qui va élargir l’horizon, et nous permettre de couvrir d’autres aspects après cette première phase.
ARI – Est-ce que le Projet n’est pas coûteux ?
G.G.- Il n’est pas couteux. La FAO apporte toujours un financement pour servir de catalyseur. Nous comptons par exemple sur le Secteur Privé pour prendre le relai. Donc, son financement peut grandir. (Fin)