La Représentante de la FAO, Coumba Sow, donne de la nourriture aux enfants.
Face à l’impact du changement climatique qui s’annonce sévère au Rwanda, la FAO apportera sa contribution dans la formation des fermiers pour l’utilisation de nouvelles technologies et des semences résistantes à la sécheresse, selon la Représentante de la FAO au Rwanda, Coumba Sow. Lire ses explications à Rongi, district de Muhanga :
Nous sommes ici aujourd’hui pour célébrer la Journée Mondiale de l’Alimentation. Il faut savoir que notre organisation qui s’occupe de l’Agriculture et de l’Alimentation, la FAO, est née le 16 octobre 1945. Donc, ce jour est pour célébrer la naissance de cette organisation qui a été créée au lendemain de la deuxième guerre mondiale pour justement lutter contre l’insécurité alimentaire et la famine dans le monde.
La Représentante de la FAO au Rwanda, Coumba Sow, adresse à la population de Rongi son message traduit par son adjoint, Dr Otto Vianney Muhinda.
Aujourd’hui, le monde est en train de vivre une situation qui est quand même unique parce que nous avons dépassé les 800 millions de personnes qui ont faim. En Afrique, on parle de 270 millions de personnes qui sont en situation d’insécurité alimentaire. Et depuis très longtemps, on n’avait pas entendu parler de famine. Mais ce mot commence à revenir dans certaines régions du continent. C’est le cas de la Corne d’Afrique.
Au Rwanda, il n’y a pas cette situation d’insécurité alimentaire. Et grâce à ceci, nous devons d’abord remercier et féliciter les leaders de ce pays qui ont su mettre en place des stratégies et des programmes qui peuvent répondre aux crises que le monde traverse aujourd’hui. Ces crises concernent les changements climatiques avec des sécheresses dans certaines zones d’Afrique. Et dans d’autres zones, c’est plus les inondations.
Il y a la guerre en Ukraine qui se passe en ce moment et qui crée une inflation des prix alimentaires. Il y a les conflits qui sont évidemment un problème et les impacts de la Covid-19 que l’on vit encore aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, ici au Rwanda nous sommes très heureux de voir la façon dont ces défis ont été appréhendés.
Si je pense aujourd’hui à la crise que crée la guerre en Ukraine avec les fertilisants, le Gouvernement a su très tôt prendre les devants pour mettre en place des systèmes qui permettent de faire des subsides pour que les paysans puissent avoir très tôt ce dont ils ont besoin en termes de fertilisants.
La Représentante de la FAO au Rwanda, Coumba Sow, met des intrants dans les cultures à Rongi.
Evidemment, c’est vrai qu’il y a la sécheresse pour la partie Est du pays. Et on en a discuté il n’y a pas longtemps avec la Ministre qui a déjà commencé à mettre en place un système d’irrigation qu’on va aider pour permettre aux plus petits paysans d’avoir accès à l’eau pendant cette saison-ci et avant la grande saison des pluies.
Alors, une autre chose qu’on essaye également de mettre en place, c’est plutôt les semences, les semences qui sont améliorées, résistantes à la sécheresse et permettre dans un cycle trop court aux paysans d’avoir accès à des productions dont nous avons dans des situations de sécheresse.
La contribution de la FAO est d’abord technique. Nous sommes une organisation technique qui apporte des connaissances techniques, des nouvelles technologies. Et cela comprend une des technologies que je viens de mentionner qui sont les semences résistantes à la sécheresse.
Mais également l’utilisation de ces semences parce que quand on apporte une nouvelle technologie à des producteurs. Il faut penser à les former à l’utilisation de ces technologies. Et c’est ça le rôle de la FAO. On appuie les gouvernements et les décisions qu’ils ont prises pour répondre à la sécheresse quand il y en a. (Fin)