La Ministre du Genre et de la Planification Familiale, Dr Jeannette Bayisenge, avec l’Ambassadeur de l’UE au Rwanda, Nicola Bellomo
By André Gakwaya;
Kigali: La femme rwandaise a besoin d’être économiquement renforcée pour avoir plus de poids dans la prise des décisions au niveau des ménages et d’autres organes, selon la Ministre du Genre et de la Planification Familiale, Dr Jeannette Bayisenge.
«La femme rwandaise ne peut pas atteindre le même niveau d’égalité avec l’homme aussi longtemps que l’on constate des lacunes dans l’accès aux finances et aux crédits pour la femme. Certes, il y a eu la mise en place des institutions et des lois qui consacrent le principe d’égalité entre l’homme et la femme. Mais l’important est que l’homme et la femme comprennent ces lois et les mettent en œuvre. L’homme et la femme ne sont pas encore au pied d’égalité. Ils ne sont pas égaux au niveau des finances et de la gestion économique », a-t-il elle indiqué.
Elle a tenu ces propos lors de l’atelier d’un jour sur l’utilisation des statistiques dans la promotion du genre qui a été organisé par l’Institut rwandais des Statistiques (NISR) et l’UEnion Européenne (UE).
L’atelier se tient dans le cadre de la 45e célébration de la Journée Internationale de la Femme qui aura lieu le 8 mars 2020.
« Cette Journée de la Femme arrive au moment où Rwanda est en bonne position dans le respect du genre. Le Rwanda a mis en place des institutions et des lois qui respectent le principe de l’égalité des genres. Il a fait de bons progrès dans le respect du genre. Nous avons de bonnes lois dans ce sens», a reconnu la Ministre Bayisenge.
Pour le DG adjoint de NISR, Ivan Murinzi, les indicateurs clés en matière de genre s’avèrent presque les mêmes et ils sont compris entre 4% et 8 %.
« Dans plusieurs aspects en général, les écarts ne sont pas prononcés au niveau de l’égalité des genres, car beaucoup d’efforts ont été faits ces dix dernières années. Un rapport sur les conditions de vie des ménages sortira à la fin de 2020, et il fournira des chiffres actualisés sur ce qui aura changé en cinq ans, juste un délai suffisant pour évaluer le changement au niveau du comportement et de la malnutrition aiguë. Il faut au moins cinq dans pour voir s’il y a un réel changement dans la communauté », a relevé Murinzi.
Pour le reste, les statistiques permettent au Ministère du Genre et à l’Office de Suivi des aspects du genre, ainsi qu’aux partenaires de comprendre la situation du genre à tous les niveaux.
« Au niveau de l’éducation, de la santé, des affaires, les statistiques confirment que la femme est presque l’égale de l’homme », a encore souligné Murenzi. (Fin)