Mme Hope Azeda, Directrice et Fondatrice de très connue Troupe Culturelle Mashirika
By RNA Reporter;
Kigali: La femme rwandaise doit être plus présente dans le busines culturel et créatif en tant qu’artiste de talent et consistante avec son choix, selon Mme Hope Azeda, Directrice et Fondatrice de très connue Troupe Culturelle Mashirika.
«L’artiste d’aujourd’hui veut devenir célèbre sans avoir passé par le processus de travail laborieux de perfectionnement de son talent qui exige énergie et abnégation. Savoir gérer son temps dans les entraînements, maintenir le respect de soi et des autres, garder sa dignité et sa valeur, tout cela fait partie d’une discipline exigeante et permanente que s’impose l’artiste, surtout la femme artiste rwandaise. Notre troupe Mashirika sait allier modernité et culture rwandaise, tout en s’adaptant aux goûts particuliers de son public du moment. Il faut que ce public se trouve dans l’artiste, s’identifie à vous dans une parfaite communication. C’est surtout cala qui confère le succès. Une telle exigence demande que l’artiste travaille son art et sa prestation, soit plus innovatif et plus créatif », indiqué la Directrice de Mashirika.
Elle a tenu ces propos lors d’un panel organisé avec d’autres jeunes femmes et jeunes gens impliqués dans les industries créatives. C’était lors d’une conférence organisée par l’Institut Français à la veille de la célébration de la Jourde de la Femme.
Pour Mme Vienne Cassiopée, Première Conseillère à l’Ambassade de France de Kigali, les industries créatives constituent un business où les femmes doivent être plus présentes sans se mettre des barrières.
« L’artiste doit définir sa vision, promouvoir son talent, être consistant avec son choix et sa propre identité », a-t-elle fait remarquer.
Elle a reconnu que les femmes panélistes rwandaises invitées dans cette réunion, Mutwarasibo de MTN et Clarisse, co-fondatrice de l’entreprise Hehe, ont montré le processus qui fait monter vers le bon manager d’une entreprise.
« Ce sont des femmes représentatives d’une société soucieuse du succès dans les affaires », a ajouté Cassiopée.
Pour Mme Lina Belamida, Attachée économique de l’Ambassade de France à Kigali, les interventions des femmes panélistes sont d’un haut niveau et prouvent que la femme rwandaise est aujourd’hui dynamique dans le Secteur Privé.
«Ces panelistes nous ont montré comment atteindre les objectifs fixés. Il ne faut pas se limiter dans ses objectifs. Il faut toujours viser très haut et ne pas s’autocensurer », a-t-elle fait remarquer.
Notons que la Troupe Mashirika fête ses 20 ans d’existence cette année. Elle a dix travailleurs permanents salariés. Elle a déjà formé plus de trois mille artistes dans le pays. Elle parvient à arracher souvent des contrats qui durent trois ans.
« Notre art est professionnel et nous fait vivre. Mais il faut que l’artiste-femme professionnelle soit comprise et soutenue par sa famille pour atteindre le succès. Et surtout qu’elle garde sa valeur et demeure un bon coach et un mentor pour les autres », a reconnu Mme Hope.
Sélection de 23 illustrateurs de la bande dessinée (BD)
C’est aussi hier soir qu’ont été présentés les 23 illustrateurs de la BD à l’issue de la publication des résultats d’un concours organisé par l’Institut Français de Kigali.
« Au départ 39 projets ont été soumis, et seuls 20 projets ont été retenus. Un formateur français spécialiste de la BD et roman graphique renforcera les 23 illustrateurs et écrivains pendant une semaine. Ils vont améliorer leurs projets grâce à cette formation. Ensuite, l’on sélectionnera les trois meilleurs qui recevront des prix. Le meilleur projet sera édité par l’Edition Bakame. Il participera aux Expositions internationales de Francfort et Bologne», a confié la Directeur Général des Editions Bakame, Eric Dusabimana. (Fin)