By RNA Reporter;
Kigali: La France s’est engagée à accueillir 150 réfugiés africains ramenés de Libye, tandis que la Suède recevra 200 en plus des sept déjà réinstallés dans ce pays, selon, Elise Laura Villechalane, Chargée des Relations Extérieures au sein du Bureau du Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) à Kigali.
«La France et la Suède se sont engagées à accueillir des centaines du groupe de réfugiés africains amenés au Rwanda après avoir été piégés en Libye pendant des années », a-t-elle indiqué.
Elle avait annoncé une semaine avant que la Norvège envisageait d’accueillir jusqu’à 600 réfugiés et demandeurs d’asile africains de Libye, dont certains sont actuellement hébergés dans un Centre de transit d’urgence (EMTC) dans le District de Bugesera. Il est apparu que plus de pays ont exprimé leur volonté de recevoir davantage de réfugiés.
Jusqu’à présent, le Rwanda accueille 299 réfugiés et demandeurs d’asile au Centre de transit de Gashora, et ils sont de différentes nationalités, principalement de la Corne des pays africains, de la Somalie, du Soudan et de l’Érythrée. On s’attend à ce que dans son état actuel, le Centre puisse accueillir jusqu’à 500 personnes.
« Nous ne savons cependant pas encore la date du prochain vol », a rappelé Laura Villechalane.
La réinstallation dans de nouveaux pays devrait permettre à l’EMTC du Rwanda de recevoir davantage de réfugiés, car des milliers d’autres sont toujours bloqués en Libye.
L’accueil des demandeurs d’asile par le Rwanda fait partie d’un accord signé en Septembre 2019 à Addis-Abeba en Éthiopie. Le Rwanda a accepté de mettre en place un mécanisme de transit pour accueillir jusqu’à 500 réfugiés, demandeurs d’asile et autres personnes piégées en Libye, et qui nécessitent une protection.
L’accord a été signé entre le Gouvernement rwandais, l’Union africaine et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
Villechalane a informé que lorsque les réfugiés sont arrivés au Rwanda, le HCR a cherché comment les aider avec des options de réinstallation et préparer leurs demandes en fonction des besoins des pays d’accueil.
Sans préciser qui est actuellement éligible aux créneaux de réinstallation disponibles, Villechalane a déclaré que l’un des principaux facteurs fondés sur la sélection du programme de réinstallation de chaque pays était la vulnérabilité. Cela peut couvrir d’où vient le réfugié et ce qu’il a vécu.
Elle a également souligné que les pays de réinstallation considèrent le partage de la charge comme un facteur d’accueil des réfugiés.
Par exemple, comme la Norvège en reçoit quelque 600, d’autres pays peuvent envisager d’aider à porter une partie de la charge restante.
Villechalane a souligné que la France et la Suède pourraient finir par accueillir des demandeurs d’asile hébergés au Niger.
Le Niger abrite un mécanisme de transit d’urgence plus important pour les demandeurs d’asile africains pris au piège en Libye. Le HCR a évacué près de 3 000 demandeurs d’asile vers l’EMTC du Niger.
Villechalane a déclaré que tous les demandeurs d’asile ne seront pas transférés vers d’autres pays, ce qui signifie que l’option d’être intégré dans les communautés rwandaises est toujours disponible.
Elle a salué le Rwanda comme «généreux» d’avoir accepté d’être un lieu vers lequel les réfugiés ont été évacués à partir des conditions désastreuses en Libye.
Elle a dit que le Rwanda est «un couloir humanitaire» où ces demandeurs d’asile seraient atteints par des activités humanitaires.
Selon les termes de l’accord d’Addis-Abeba, l’EMTC du Rwanda a été créé pour accueillir temporairement les évacués pour leur séjour au Rwanda, tandis que des solutions durables, y compris le rapatriement et la réinstallation, ou leur intégration dans les communautés rwandaises sont en cours d’identification. (Fin)