Emmanuel Macron au memorial du génocide des Tutsi le 27 mai 2021
La France “aurait pu arrêter le génocide” des Tutsi du Rwanda en 1994 “avec ses alliés occidentaux et africains”, mais “n’en a pas eu la volonté”, rapporte jeudi 4 avril l’Elysée, en amont du 30e anniversaire du début des massacres.
L’Agence France Presse(AFP) qui livre cette information rappelle que le Président français Emmanuel Macron avait déjà reconnu en 2021 les “responsabilités” de la France dans le génocide.
“Ce 7 avril 2024, le chef de l’État réaffirmera que la France est aux côtés du Rwanda, du peuple rwandais, en souvenir d’un million d’enfants, de femmes et d’hommes martyrisés parce que nés Tutsi. Il redira l’importance du devoir de mémoire mais aussi du développement des savoirs de référence et de leur diffusion, en particulier par l’éducation des jeunes générations en France”, énonce l’Elysée.
Invité par le Président rwandais Paul Kagame aux commémorations du 30e anniversaire du génocide dimanche, Emmanuel Macron ne s’y rendra pas, mais sera représenté par son ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné et le secrétaire d’Etat chargé de la Mer Hervé Berville, né au Rwanda.
Hervé Berville est un orphelin tutsi né le 15 janvier 19901 et évacué de son pays par l’armée française au début du génocide des Tutsis au Rwanda de 19942. Il est adopté par un couple de Bretons de Pluduno, dans les Côtes-d’Armor, en 19943. Dans sa famille d’adoption, il est le cadet d’une fratrie de cinq enfants, son père est chaudronnier et sa mère laborantine à l’hôpital.
Le Rwanda commémore à partir de dimanche le génocide des Tutsi, 100 jours d’horreur dont l’ombre plane toujours sur ce pays de l’Afrique des Grands Lacs, malgré un inlassable travail de réconciliation.
Les célébrations officielles débuteront le 7 avril – jour des premières tueries de ce qui deviendra le dernier génocide du XXe siècle, faisant plus d’un million de morts parmi la composante tutsi de la population rwandaise. (Fin)