Le Représentant régional de l’OIF pour l’Afrique centrale, Boubacar Noumansana.
Kigali: La Francophonie veut faire de l’égalité homme-femme un outil de lutte contre les changements climatiques, et c’est dans ce cadre qu’a été lancée l’initiative « Genre et Climat, selon le Représentant régional de l’OIF pour l’Afrique centrale basee a Brazzaville, Boubacar Noumansana, lors de l’ouverture a Kigali de l’ Atelier de formation en matière de changement climatique pour les négociatrices francophones d’Afrique subsaharienne . Lire son message :
Je suis particulièrement honoré de représenter l’Organisation internationale de la Francophonie à cette cérémonie d’ouverture de l’Atelier de formation en matière de changement climatique pour les négociatrices francophones d’Afrique subsaharienne, co-organisé par le gouvernement du Rwanda et l’OIF, avec le concours financier de la France, du Canada et du Centre de recherches pour le développement international (CRDI).
Au nom de la Secrétaire générale de la Francophonie, de l’ensemble des participants et en mon nom personnel, je voudrais vous dire, ainsi qu’aux hautes autorités du Rwanda, notre profonde gratitude, d’une part, pour avoir accepté de co-organiser, avec l’OIF et ses partenaires, cet Atelier de formation, et d’autre part, pour avoir réservé aux participants internationaux un accueil chaleureux et de grande qualité, depuis leur arrivée à Kigali.
L’atelier qui s’ouvre aujourd’hui, vise à renforcer les capacités des femmes qui feront partie des délégations francophones, en matière de leadership, de diplomatie climatique, de techniques de négociations internationales, pour leur pleine participation à la 25ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (CdP25).
L’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), Organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), basé à Québec, appuie les pays francophones depuis plus de deux décennies dans le processus de négociations internationales sur la lutte contre les changements climatiques.
Cet appui vise aussi bien à renforcer la participation des femmes aux sphères de décision sur le climat, qu’à favoriser des actions de terrain en matière d’atténuation et d’adaptation portées par les femmes.
La Francophonie veut faire de l’égalité homme-femme un outil de lutte contre les changements climatiques. C’est pourquoi, elle a lancé en 2016, à travers l’IFDD, une Initiative « genre et climat ». Cette initiative est en phase avec l’Accord de Paris, qui invite les parties prenantes à mieux intégrer les femmes et les questions de genre dans la planification de l’action climatique.
Les changements climatiques font partie des plus grands défis de notre siècle et affectent tant les hommes que les femmes à divers degrés. Les femmes sont plus vulnérables que les hommes, parce qu’elles représentent la majorité des pauvres dans le monde et dépendent davantage des ressources naturelles qui sont menacées.
Les femmes doivent être placées au centre de la recherche des solutions qui se joue lors des négociations internationales, sous l’égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les rares femmes impliquées dans les délégations de négociation des pays en développement, particulièrement d’Afrique, ont besoin de renforcer leurs capacités et de bénéficier d’outils d’aide à la négociation, pour défendre mieux les intérêts de leurs pays et contribuer à faire prendre en compte la situation des populations les plus vulnérables.
Pour nombre de négociatrices francophones, en plus de la barrière de la langue principale de négociation (anglais), elles doivent se battre pour avoir accès à l’information et bénéficier des opportunités de renforcement des capacités. En outre, elles doivent très souvent travailler doublement pour occuper les places qui leur reviennent au sein de leurs délégations.
Par ailleurs, le processus des négociations internationales sur le climat est de plus en plus technique, avec des rouages complexes. Aussi, les capacités des participantes à cet Atelier seront renforcées sur :
Les règles encadrant la mise en œuvre de l’Accord de Paris ;
Les mécanismes de coopération entre les États pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris
La finance climat
Le genre dans les négociations sur le climat, etc.
Cet atelier de 4 jours doit permettre de minimiser toutes les barrières connues, particulièrement en préparation de la 25ème session de la conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CdP25) prévue du 2 au 13 décembre 2019 à Santiago, au Chili.
C’est le lieu de remercier le Canada et la France pour leur appui constant aux activités de l’IFDD. C’est également l’occasion de saluer la grande pertinence de la coopération franco-canadienne en matière de lutte contre les changements climatiques, qui permet de soutenir financièrement cet atelier de formation en matière de changement climatique pour les négociatrices francophones d’Afrique subsaharienne.
Il est utile de préciser que le soutien à la participation de 4 négociatrices francophones lors de la CdP25 sera également financé dans le cadre de ce projet.
Je voudrais saluer les efforts remarquables et soutenus que votre pays déploie tant en matière de protection de l’environnement, que dans le domaine de la promotion de l’égalité femme-homme. Les résultats atteints sont visibles, concrets et inspirants. Nous sommes, encore une fois, heureux de tenir cet Atelier ici, au Rwanda. Je voudrais singulièrement remercier les équipes de l’Agence rwandaise de gestion de l’environnement pour leur collaboration à la réalisation de ce projet.
Permettez-moi, en terminant, de vous redire notre gratitude profonde pour avoir voulu marquer cette cérémonie d’une solennité toute particulière.
Au nom de la Secrétaire générale de la Francophonie, SE Madame Louise Mushikiwabo, j’adresse nos vœux de grande réussite à l’Atelier de formation qui démarre ce matin et souhaite plein succès à vos travaux. Je vous remercie. (Fin)