Dans le cadre de la septième session du Forum régional africain pour le développement durable (FRADD 2021), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), à travers l’Institut africain de développement et de planification économique (IDEP) , a organisé, virtuellement, une table ronde ayant pour thème, « Atelier préparatoire et de renforcement des capacités pour les grands groupes et autres parties prenantes de la région Afrique : Mieux avancer sur la gestion de la dette ».
L’atelier est organisé en partenariat avec le Gouvernement de la République du Congo, l’initiative pour des sociétés ouvertes en Afrique de l’Ouest (OSIWA), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et le Centre d’études et de recherche sur l’analyse économique et politique (CERAPE).
Cette réunion s’est tenue en présence du Chef de la Division de l’apprentissage en ligne et de la gestion des connaissances de l’Institut de développement et de planification économique (IDEP), Thierry Amoussougbo, du Directeur exécutif du Centre du commerce international, Mme Pamela Coke-Hamilton, de l’ancien Conseiller économique du Président du Sénégal et Chercheur principal non-résident du Centre pour le développement mondial (CGD), M. Daouda Sembène, du Directeur du département d’économie du pays de la Banque africaine de développement, M. Emanuel Pinto Moreira et du Directeur du Centre d’études et de recherche sur l’analyse économique et politique / Membre du Comité consultatif technique (IDEP), M. Jean Christophe Bongou Banzika,
L’objectif de cet évènement parallèle était de discuter de l’impact du moratoire de la dette sur l’accès des économies africaines aux marchés des capitaux, en évaluant à quel niveau l’annulation / la gestion de la dette exige des politiques fiscales plus fortes afin d’augmenter les ressources de financement pour le développement et proposer des recommandations spécifiques afin de répondre au besoin d’espace budgétaire pour financer les politiques de développement conformément au programme de développement à l’horizon 2030.
Le Chef de la division de l’apprentissage en ligne et de la gestion des connaissances d’IDEP, Thierry Amoussougbo, s’exprimant au nom de la directrice de l’Institut, Karima Ben Soltane, déclare que « une gestion efficace de la dette dans les pays fait partie intégrante d’une gestion des finances publiques saine et d’une bonne gouvernance ».
Il ajoute que « la pandémie de Covid-19 a encore aggravé la situation de la dette. La nécessité de dépenser plus dans une série de mesures de santé publique pour sauver des vies, ainsi que le ralentissement des activités économiques suite à des confinements partiels ou complets et au ralentissement général de l’économie, exercent tous une pression considérable sur les finances publiques. En conséquence, la plupart des gouvernements sont contraints de subir des déficits budgétaires importants qui se traduisent lentement par une augmentation de la dette et du surendettement ».
« La dette doit jouer un rôle significatif et doit être utilisée pour des activités génératrices de revenus qui augmentent la capacité de production des économies de la région. Les pays doivent donc emprunter plus intelligemment, comprendre leurs besoins réels, garantir de bonnes conditions et une gestion efficace de leur dette tout en obligeant les créanciers à respecter des normes plus élevées de transparence et de durabilité », conclut-il.
La Directrice exécutive du Centre du commerce international, Mme Pamela Coke-Hamilton, déclare que « la dette est un problème, surtout en Afrique ». Pour elle, « les gouvernements africains doivent être encouragés à soutenir d’urgence les activités économiques ». (Fin)