Dr Ibrahim Mayaki, Secrétaire exécutif AUDA-NEPAD
Kigali: La Journée Africaine de l’Intégration est commémorée le 07 Juillet afin de redémarrer l’industrialisation du continent, générer la richesse nationale et créer plus d’emplois.
C’est ce thème qui a fait l’objet cet après-midi à l’UA lors d’une vidéoconférence à laquelle ont participé divers intervenants, dont Dr Ibrahim Mayaki, Secrétaire exécutif AUDA-NEPAD, le Commissaire Albert Muchanga de l’UA en charge du Commerce et Industrie et d’autres divers intervenants.
Pur Mayaki, suite à la création du Marché commun africain (ZLECAF), les pays africains doivent faire une extension de la demande internationale, faire preuve de plus de compétitivité avec un grand marché, se plier aux exigences de l’innovation, travailler de manière plus intelligente, selon les exigences d’une industrie nouvelle, surtout que le continent entre dans le processus d’une grande industrialisation.
« L’on devra renforcer les méthodes de travail et sans cesse les améliorer selon les exigences de l’industrialisation, accéder au financement, augmenter la capacité de gestion pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME), suivre en ligne des formations. L’on ne doit pas avoir des industries fragmentées au niveau national. Mais l’on doit se doter d’un plan directeur du secteur industriel et que l’on met progressivement en œuvre », a-t-il indiqué.
Il a souligné que l’on harmonisera, tout en les mettant en œuvre, les politiques dans tous les secteurs. C’est dire que la multisectorialité devient un élément important au fur et à mesure que les ministères, les industries, les PME et le secteur privé, s’approprient les politiques d’industrialisation.
« L’on privilégiera le développement social et du capital humain. L’on harmonisera les politiques dans les secteurs de l’Education, Agriculture, Transport, Energie, etc. L’on privilégiera le transfert des technologies pour l’industrialisation », a poursuivi Mayaki.
D’autres experts ont abondé dan le même sens, comme Mamadou Traoré, Commissaire du Commerce, Douanes et Libre circulation au sein de la CEDEAO.
Pour lui, l’on continuera à développer les grands programmes prioritaires, mutualiser les marchés, réaliser des économies d’échelle, créer un tarif extérieur commun.
L’on développera les programmes des infrastructures routières, ferroviaires, afin de favoriser la connectivité entre pays et régions. C’est par cette voie que l’on prendra part à la mise en place du Marché de la ZLEC qui vient d’être créé. L’on accélérera la transformation du continent par une plus grande productivité. On respectera le principe des règles d’origine. On transformera les économies.
Pour cela, la CEDEAO a privilégié des chaînes de valeur qui sont : l’agrobusiness, l’agro-industrie, le textile, c.-à-d. le cassava, la production des produits pharmaceutiques, les matériaux, de construction.
« On créera des initiateurs du Secteur Privé. La connectivité restera essentielle. On travaillera sur les lignes du PIDA (projet des infrastructures de développement en Afrique dans le cadre de l’UA. On cherchera à avoir l’électricité suffisante et à bon marché afin de transformer les produits. On développera le contenu local. On créera des centres régionaux d’excellences pour appuyer les PME. On apportera quelques chose à la recherche et développement », a-t-il souligné.
Traoré a expliqué qu’on créera une autorité de la régulation pour contrôler le phénomène de la contrebande. On créera un marché de sous-traitance des spécificités à l’intérieur des chaînes de valeur de la sous-région.
Il a rappelé la nécessité d’améliorer le climat d’investissement, en privilégiant des financements pour des infrastructures de qualité. L’on harmonisera les normes par région. On aura des politiques de mise en œuvre de la politique continentale. L’on sera cohérant, en privilégiant une politique industrielle respectueuse de l’environnement. (Fin)