La déléguée du PAM, Mme Vera Lugutuah Kwara.
By André Gakwaya;
Camp Gihembe, Gicumbi: La Journée Internationale Humanitaire (JIH/WHD) a été célébrée dans le camp des réfugiés de Gihembe sous le signe de la lutte contre la malnutrition et l’aménagement des jardins potagers pour les 12500 réfugiés qui vivent sur ce site, mais le thème du jour s’est focalisé sur «l’Héroïsme de la femme engagée dans la mission humanitaire de protection de civils dans les conflits».
Les agences onusiennes PAM, HCR, UNICEF et ONG internationales ADRA, ARC, Plan International et autres acteurs œuvrant dans ce camp se sont mobilisés pour célébrer la mémoire des agents humanitaires qui ont perdu leurs vies dans ces missions humanitaires en Irak, RDC, au Rwanda, en RCA, Ethiopie, Somalie, et ailleurs.
«Les femmes représentent 40 % des agents humanitaire déployés dans 115 pays à travers le monde. Elles sont en première ligne dans les pays en conflit pour apporter une assistance d’urgence à des nécessiteux, affrontant sans cesse le danger. Elles font preuve d’héroïsme et certaines y perdent leurs vies. Elles font face à la violence et au peu de respect dans les pays où elles travaillent. Elles ont laissé leurs enfants et leurs familles pour venir aider. Elles vivent seules parfois. Il importe de rappeler au monde de faire preuve de respect des droits de la femme et de dignité envers cette catégorie», a indiqué la déléguée du PAM dans la cérémonie, Mme Vera Lugutuah Kwara, originaire du Ghana.
Pour le délégué du HCR qui vit dans ce camp, Edem Akpakli, en Irak en 2003, 22 agents onusiens ont été tués, mais leurs collègues ont repris du courage et ont continué leur travail humanitaire. De même en Ethiopie en mars dernier, le HCR a perdu trois agents dans un accident d’avion qui a tué de nombreux agents humanitaires qui tous aillaient aider des réfugiés. En Somalie, des attaques ont aussi visé des agents humanitaires de l’ONU. Mais le travail d’assistance ne s’est pas arrêté grâce à l’engagement et à la détermination des hommes et des femmes intervenant partout pour des missions d’urgence », a-t-il indiqué.
Il a interrompu son message pour interpeller le public à garder une minute de silence en mémoire de ces héros qui tombent en sauvant des humains.
La déléguée du Plan international s’est focalisée sur le niveau de malnutrition qui est passé de 14 % à 17 % dans le camp. Elle a exhorté les réfugiés à lutter contre ce danger, en entretenant des jardins de cuisine et en préparant mieux les repas.
«Nous devons maintenir des activités qui réduisent la malnutrition aiguë. Nous devons, hommes et femmes, travailler solidairement dans cette action. Nous renforcerons les capacités de la femme allaitante. Les légumes qui nous sommes entrain de planter ont du fer et devront s’étendre dans le camp. Nul besoin de les acheter plus tard au marché», a-t-elle dit.
Céline Babanamahoro de l’Egalité du Genre a soutenu la culture d’allaiter l’enfant à la naissance et les soins à accorder à l’enfant pendant les mille premiers jours de la vie, depuis la conception.
Elle a rappelé la nécessité d’éduquer la jeune fille qui est la future maman à s’approprier cette culture. Tout en sachant que l’homme se sentira pleinement responsable de cette nécessité de maintenir toute la famille en bonne santé. Ainsi, comme l’a repris Gustave de ARC, une bonne culture d’allaiter correctement l’enfant et le bon entretien des jardins de cuisine renforceront la nutrition et la bonne santé dans le camp. Le vaccin pour éviter le cancer du col de l’utérus reste disponible dans le camp. Il importe que les jeunes filles viennent en bénéficier pour leur bon avenir. Des tests d’hypertensions sont aussi des services à la portée des réfugiés. Mais surtout les réfugiés sont exhorté à éviter évidement l’Ebola, à donner des informations sur des cas de visites en provenance de la RDC.
«L’essentiel est de toujours éviter des voies non autorisées lors du passage de la frontière entre les deux pays. De même les parents devront venir faire enregistrer les naissances et obtenir l’acte de naissance de leur enfant pour le mois qui reste. Après quoi, un tel service demandé avec retard sera taxé d’une amende de dix mille Frw», a insisté la responsable du camp issue du Ministère qui a les réfugiés dans ses attributions.
Notons que le Rwanda abrite plus de 140 mille réfugiés, surtout Burundais et Congolais, qui bénéficient de $US 1,6 million par mois pour leur d’aide d’urgence. (Fin)