Le processus de médiation de l’Union africaine pour la normalisation des relations entre la RDC et le Rwanda sous l’égide de l’Angola est dans l’impasse.
Cette indication a été faite par le Président angolais Joao Lourenco d’après le site de la chaîne d’informations panafricaines Africanews.
Joao Lourenco était arrivé depuis le 19 octobre à Nairobi pour participer aux festivités marquant la célébration de la fête nationale du Kenya et des échanges avec son homologue William Ruto ont eu lieu.
Après un tête-à-tête, les deux chefs d’Etat ont animé un point de presse conjoint. A cette occasion, Joao Lourenco a reconnu qu’ils avaient fait ensemble de grands progrès, tant dans le processus de Luanda que dans celui de Nairobi, mais ils ont stagné sur un point. Le président angolais a présenté comme entrave majeure, le cantonnement des rebelles du M23.
“Nous avons fait de grands progrès ensemble, tant dans le processus de Luanda que dans celui de Nairobi, nous avons fait de bons progrès ensemble, mais nous avons stagné sur un point : nous avons besoin que le cantonnement du M23 soit réalisé.’’, a déclaré Joao Lourenco.
De son côté William Ruto dont le pays mène un dialogue plus large avec de nombreux groupes armés opérant dans l’est de la RDC a proposé un mécanisme pouvant faciliter le cantonnement des rebelles.
“Nous pensons qu’il est possible d’engager des consultations, de stabiliser la partie orientale de la RDC et de permettre au peuple de la RDC en général de bénéficier de ses progrès, de son développement, de la stabilité et du progrès dans sa région.’’, a déclaré le président kenyan.
Ces déclarations interviennent alors que sur terrain dans le Nord-Kivu les combats ont repris obligeant plus de 80.000 personnes à quitter leurs habitations depuis le 1er octobre, selon l’ONU.
Ces combats opposent d’une part les rebelles du M23 et d’autre part des groupes armés pro gouvernementaux « les Wazalendo » opposés à la présence des Tutsi en RDC qu’ils qualifient de Rwandais alors que ce sont des Congolais.
Les Wazalendo sont soutenus par les rebelles rwandais des FDLR qui furent le fer de lance du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 et qui utilisent la RDC comme base arrière pour reconquérir le pouvoir au Rwanda en vue de parachever le génocide.
En marge des combats, les Wazalendo et les FDLR se livrent à des violences génocidaires contre la minorité tutsi avec la complicité du gouvernement congolais. (Fin)