By RNA Correspondent;
Quelques infirmiers dont des agents de la Croix-Rouge soignant de blessés
Gitega: La Prison de Gitega a pris feu ce matin à 4h et le bilan provisoire est de 38 morts dont 12 par asphyxie, selon une source bien informée, qui ajoute qu’un nombre important de blessés a été enregistré.
Un secouriste de la Croix Rouge signale que c’est vers 4h30 et 5 du matin qu’un appel lui a été lancé pour qu’il vienne porter secours dans cet incendie.
Une source rappelle qu’en Août dernier, un récent incendie a ravagé quelques hangars de cette prison qui abrite environ mille détenus. Un court-circuit était à l’origine de cet incendie qui a pu être maîtrisé. Le journal Iwacu avance que la veille du sinistre, au tribunal de résidence de Gitega, plusieurs dossiers et des registres ont été volés et d’autres brûlés et vandalisés par des inconnus qui ont pu pénétrer dans les bureaux.
Dans tous les cas, même si la vétusté des locaux peut être citée comme une des causes du drame, l’on doit reconnaître que la mauvaise gestion des infrastructures publiques qui atteignent un tel vieillissement jusqu’à provoquer des accidents mortels à grande échelle, c’est nommément cela le crime vrai. C’est une irresponsabilité collective à un plus haut niveau qui implique beaucoup de gestionnaire de la chose publique.
En guise de devoir mémoire pour les victimes qui viennent de s’éteindre tragiquement dans cette nouvelle capitale politique de Gitega où les gens vivent dans le silence et la prudence pour ne pas dire la peur, qu’il suffise de reproduire un Article du Journal Iwacu décrit par une plume témoin, présent sur le lieu, et près de l’horreur :
Incendie à la prison centrale de Gitega : « C’est l’horreur, il y a plusieurs morts et des blessés »
Selon des sources à l’intérieur de la prison centrale de Gitega, l’incendie survenu dans la nuit de ce mardi 7 décembre vers 4 heures aurait fait des morts et plusieurs blessés. Tous les hangars auraient pris feu sauf la partie réservée aux femmes.
D’après des témoignages autour de cette prison, des cris mêlés des sirènes d’ambulance et des camions anti incendie se faisaient entendre dès l’aube. Il y a au total 7 camions anti incendie dont ceux venus de Muramvya en action.
Des techniciens de la Regideso qui sont entrés dans cette prison ravagée par des flammes sont vite ressortis. Des agents de la Croix-Rouge qui sont intervenus avec leurs brancards ont pu entrer à l’intérieur de la prison, mais ils sont également ressortis avec leurs équipements, mais l’horreur se lisait sur leurs visages.
Selon des sources sur place, il n’y a pas eu d’évacuation de prisonniers blessés vers les hôpitaux. Par contre tous les infirmiers et tous les médecins ont été mobilisés pour sauver ce qui pouvait l’être.
Mais il y en a qui ressortaient vite comme s’ils étaient dépassés par les événements. Personne ne voulait parler, mais les gestes en disaient long comme s’il y avait des consignes de ne rien dire.
Toutes les routes menant vers la Prison Centrale de Gitega étaient ce matin bien sous haute surveillance. Plusieurs militaires de même que des policiers ont été déployés.
Ils ont également pris position autour de cet établissement pénitentiaire qui n’abrite pas moins de 1000 prisonniers. Du haut des miradors, la sécurité était renforcée.
Ces policiers et ces militaires contrôlaient tout, un civil qui a tenté de prendre quelques images avec son smartphone a été arrêté et embarqué. Des administratifs de la Ville de Gitega de même que ceux venus de Muramvya étaient là.
Quelques-uns ont été autorisés à entrer à l’intérieur de la Prison, mais ceux qui en sortaient ne voulaient pas témoigner. Ils s’empressaient de repartir. Mais des témoignages à l’intérieur de cette Prison parlent de plusieurs morts et de plusieurs blessés. (Fin)