Par André Gakwaya
Kigali: La réalisation d’une nutrition équilibrée pour le pays exige une planification impliquant toutes les parties prenantes, y compris le Secteur Privé qu’on engage davantage à mesure que le Gouvernement se retire progressivement, mais ici le rôle de la FAO se limitera à financer des projets pilotes qui serviront de modèles dans la faisabilité, selon le Représentant de la FAO au Rwanda, Gualbert Gbehounou.
«Les fermiers ou les privés devront dupliquer le modèle à large pour plus de productivité. A ce titre, l’on peut citer les 35 fermiers de Gakenke que la FAO a soutenus pour s’assurer une nutrition et un revenu financier au sein du ménage», a-t-il indiqué.
Il a ajouté que le document présenté ce jour constitue un plan directeur de l’élevage des animaux domestiques au Rwanda en cinq ans, juste jusqu’au 2024.
«Les animaux domestiques jouent un rôle important dans la vie des gens en matière de nutrition et d’augmentation du revenu national. Ce plan directeur est axé sur l’accroissement des poulets, des porcs et des vaches laitières en cinq ans. C’est la synthèse de nos ambitions de développement de ce Secteur qui fournira une consommation nationale équilibrée de la viande, mais aussi qui satisfait un marché sous-régional, et international. C’est pour cela que l’on devra être plus compétitif», a-t-il poursuivi.
Pour la Directeur Générale adjointe de RAB en charge de l’Elevage, Dr Solange Uwituze, ce travail de planification a débuté en 2016/2017.
« Maintenant nous savons où nous voulons aller et les efforts exigés pour obtenir de meilleurs résultats et une performante production. Un investissement moyen permettra un résultat connu. Il nous appartient de nous impliquer si nous voulons aller plus loin pour atteindre une meilleure nutrition et un revenu plus élevé », a-t-elle souligné.
Elle a précisé que selon ce qu’on veut atteindre au niveau de la qualité de la viande de poulet, de porc ou de la qualité du lait de la vache laitière, on sait maintenant la contribution de chacun dans cet effort.
Interrogée sur la part du Secteur Privé dans l’Elevage, Dr Uwituze a répondu qu’elle est autour de 5 %, mais elle espère que l’Etat se désengagera au bénéfice du Secteur Privé, et qu’il aura solidement construit.
Tandis que pour le moment, l’Etat est plus présent dans l’octroi du bétail au vulnérable dans le cadre du Projet Girinka « Une Vache par Ménage ». L’Etat est aussi présent dans la politique de l’élevage, la création du marché ou l’appui aux infrastructures laitières et Centre de Collecte du Lait (MCC).
La DG adjointe de RAB a rappelé que le Rwandais doit avoir une bonne semence de la race animale comme le porc. Mais aussi l’on devra sensibiliser les gens à consommer de la viande ou du lait produits localement.
«Nous cherchons à faire des transformations pour avoir de petits produits moins chers comme des boulettes de viande de vache, porc, et poulet. De même, nous espérons lancer une campagne pour la consommation du lait et de trois œufs par enfant. C’est la meilleure voie de lutter contre la malnutrition aiguë. Nous comptons y arriver, car ce coût ne demande pas beaucoup de fonds. Il suffit de réveiller les gens dans les églises, marchés et ailleurs, afin qu’ils adhérent à la transformation», a-t-elle dit. (Fin)