Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, M. Nasser Bourita a pris part, le lundi 19 octobre 2020, à l’ouverture du Forum économique Brésil-Pays arabes, qui se tenait en visioconférence, sous le thème “L’avenir est maintenant” et auquel a pris part notamment le Président brésilien M. Jair Bolsonaro.
M. Bourita a indiqué que la sécurité alimentaire et la chaîne logistique sont les deux piliers essentiels pour un partenariat stratégique entre le Maroc et le Brésil.
Il a souligné que “dans le cadre de la vision de clarté et d’ambition prônée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu l’Assiste, en matière de politique étrangère, le Maroc aspire à devenir un partenaire de référence du Brésil en Afrique et en méditerranée”.
Ce partenariat stratégique, a poursuivi M. Bourita, devrait se baser sur deux piliers : la sécurité alimentaire et la chaîne logistique, précisant que le Maroc est le premier exportateur mondial de fertilisants et d’engrais phosphatés, le groupe OCP jouissant d’un positionnement hautement compétitif au sein de l’agrobusiness du Brésil, au moment où ce dernier est une puissance agricole de notoriété mondiale, ce qui nécessite une plus grande sécurisation de l’approvisionnement des intrants d’engrais et de fertilisants pour son agriculture.
Aussi, le Maroc dispose de l’un des ports les plus importants au monde, celui de Tanger Med, 35ème port à containers au monde et 1er port à transbordement en Méditerranée. Relié à 186 ports des 5 continents, le complexe portuaire contient une zone franche logistique de 400.000 m2 qui pourrait être exploitée dans le cadre d’une coopération maroco-brésilienne, en tant que plateforme logistique et commerciale, a-t-il souligné.
Selon M. le Ministre, une exploitation optimale de ces deux créneaux permettra aux opérateurs marocains et brésiliens d’opérer un saut qualitatif dans les relations bilatérales historiques et de fructifier toutes les opportunités offertes.
A cette occasion, M. le Ministre s’est félicité du niveau des relations entre le Maroc et le Brésil, exprimant l’ambition du Royaume à hisser ce niveau de coopération à la hauteur des grandes potentialités des deux pays.
“Le Maroc a fait, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu l’Assiste, le choix stratégique de promouvoir un projet sociétal d’ouverture et de modernité”, dont la projection internationale a permis au pays de “développer une relation spéciale avec l’OCDE, de progresser en permanence dans le classement Doing Business, d’attirer davantage d’investissements étrangers directs, de consolider son positionnement compétitif dans plusieurs segments de l’industrie internationale, comme l’automobile et l’aéronautique et de renforcer son leadership africain en matière de connectivité maritime, outre la promotion du secteur touristique, l’amélioration des indicateurs de la transformation digitale et la consolidation de la bonne image de marque du label Maroc”, a expliqué M. Bourita.
Cette dynamique d’ouverture est, de surcroît, sous-tendue par une série d’Accords de libre-échange avec plusieurs partenaires, parallèlement à une grande ouverture économique sur l’Afrique, a-t-il ajouté, notant que le Maroc présente un climat d’affaires très attractif, grâce à l’intégration dans son ordonnancement juridique des “meilleures pratiques” de ses partenaires internationaux comme l’OCDE, la Banque mondiale et le Forum économique mondial.
Par ailleurs, M. Bourita a mis en avant la politique d’ouverture prônée par le Brésil, “un choix qui converge avec le type d’interaction que nous voulons pour nos deux pays, une interaction s’articulant autour de la transparence des règles commerciales et de l’équité en termes de conditions d’accès au marché”.
M. Bourita a rappelé dans ce sens sa visite à Brasilia en juin 2019, marquée par la signature avec son homologue brésilien de plusieurs conventions dans les domaines judiciaire, économique et commercial, citant notamment l’Accord de facilitation des investissements et la Convention de non double imposition sur les services aériens et maritimes.
Pour M. le Ministre, ce cadre juridique offre le meilleur climat d’affaires pour les opérateurs économiques marocains et brésiliens, afin qu’ils augmentent les flux commerciaux entre les deux pays, réalisent des joint-ventures et concrétisent des investissements conjoints au Maroc, au Brésil et pour d’autres marchés en Méditerranée, en Afrique et en Europe.