La société singapourienne GenZero va collaborer avec le Rwanda sur des projets de compensation des émissions de carbone

De gauche à droite (à l’écran) : Margaret Kim, PDG de Gold Standard ; Juliet Kabera, directrice générale de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (REMA). De gauche à droite (assis) : Frederick Teo, PDG de GenZero ; Teddy Mugabo, PDG du Fonds Vert du Rwanda.

La société d’investissement à faible émission de carbone GenZero, soutenue par l’État de Singapour, collaborera avec le Rwanda sur des projets visant à générer des crédits de carbone pour compenser les émissions, a indiqué Teddy Mugabo, Directrice Générale de REMA (Office rwandais de gestion de l’Environnement).

Des pays tels que l’Australie et la Grande-Bretagne ont exclu l’utilisation des compensations, qui ont été largement critiquées, pour atteindre leurs objectifs de zéro émissions nettes, mais Singapour s’appuie sur ces compensations parce que la ville-État manque d’espace pour construire des projets d’énergie renouvelable à grande échelle.

L’accord, signé par GenZero, le Fonds vert du Rwanda et l’organisme de certification carbone Gold Standard qui s’engage à garantir l’intégrité du projet, s’inscrit dans le cadre de l’article 6 de l’Accord de Paris sur le changement climatique.

Cette clause prévoit des moyens pour les pays d’atteindre les objectifs climatiques en investissant dans des projets à faible émission de carbone dans d’autres nations, soit par le biais d’accords bilatéraux, soit par le biais d’un système d’échange des Nations unies qui n’a pas encore été finalisé.

« Nous examinerons les projets potentiels avec le Fonds vert rwandais et l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement au cours des prochains mois, afin de déterminer leur éligibilité et leur aptitude à être inclus dans la collaboration », a déclaré Frederick Teo, Directeur Général de GenZero, une branche du fonds d’investissement public Temasek. Les projets peuvent être des solutions basées sur la nature, comme la restauration de la nature, ou des solutions basées sur la technologie, comme l’amélioration de la gestion des déchets. Bien que les négociations relatives à l’article 6 soient en cours, Singapour a signé des protocoles d’accord avec le Laos et les Philippines, ainsi que des “accords de mise en œuvre” juridiquement contraignants avec le Ghana et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les négociations sur les pactes avec le Bhoutan, le Paraguay et le Viêt Nam sont également terminées », a indiqué Ravi Menon, Ambassadeur de Singapour pour l’action climatique, lors d’une conférence la semaine dernière.

Les entreprises de Singapour peuvent compenser jusqu’à 5 % de leurs émissions de carbone imposables en achetant des crédits dans le cadre d’accords au titre de l’article 6.

L’article 6 sera une priorité lors des négociations sur le climat de la COP29 en Azerbaïdjan en novembre, après l’échec des négociations sur le texte final à Dubaï l’année dernière.

Les parties ont eu du mal à trouver un consensus sur le fonctionnement d’un marché du carbone géré par les Nations unies et certains craignent que les accords bilatéraux n’aient une incidence sur la souveraineté nationale. (Fin)

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