la Ministre en charge des Réfugiées, Solange Kayisire
La stratégie du Gouvernement rwandais comme pays hôte est de rendre le réfugié moins dépendant de l’aide, et divers appuis aux réfugiés émanant du pays hôte, du HCR et des partenaires se focalisent sur la construction des capacités du réfugié, selon la Ministre en charge des Réfugiées, Solange Kayisire.
« Parmi les solutions durables aux problèmes des réfugiés figurent le rapatriement volontaire quand il y a retour à la stabilité dans le pays d’origine, la réinstallation dans le pays d’accueil, et la naturalisation. Le gouvernement du Burundi a sollicité le rapatriement des réfugiés burundais. Nous les avons accompagnés pour le retour. D’autres continuent de rentrer progressivement. Nous avons aussi des réfugiés congolais. Nous gardons l’espoir qu’ils rentrent chez eux quand la stabilité se rétablira chez eux. Mais entretemps, nous menons une stratégie d’inclusion des réfugiés au sein des Rwandais. Ils ont accès aux soins de santé et à l’éducation comme tous les Rwandais. Ils ont où habiter. Ils bénéficient de documents légaux. A la naissance, leurs enfants sont enregistrés. A 16 ans, ils ont des cartes d’identité pour réfugiés. En cas de voyage à l’étranger, ils ont un document de voyage, car c’est leur droit », a indiqué la Ministre Kayisire.
Pour la Représentante de l’Agence onusienne en charge des Réfugiés (HCR), Aissatou Ndiaye, le Rwanda est un bon exemple dans la mise en place du Programme d’inclusion économique des Réfugiés ou Global Compact Framework for Refugees qui a été adoptée par l’ONU en 2018 à Genève.
la Représentante de l’Agence onusienne en charge des Réfugiés (HCR), Aissatou Ndiaye,
Les pays devraient avoir des politiques qui incluent des réfugiés dans la communauté nationale.
C’est dire que dans les pays d’accueil, les réfugiés doivent avoir accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’emploi, à la non dépendance de l’aide et à l’amélioration des conditions de vie socio-économique. C’est bon qu’au Rwanda, certains réfugiés sont des acteurs économiques qui initient un business qui rapporte et permettant de payer des taxes et de prospérer. D’autres sont dans la protection de l’environnement et l’énergie propre selon la stratégie nationale de la transformation du pays », a-t-elle poursuivi.
Ce sont des exemples qui donnent plus d’espoir au réfugié comme divers témoignages l’ont démontré lors de la Célébration de la Journée du Réfugié organisée au site de Norrsken/Kigali. Des réfugiés des districts ruraux et des sites urbains, ainsi que des chercheurs d’asile du camp de Gashora ont parlé de leurs expériences qui les ont amenés à entretenir l’espoir en eux-mêmes et dans la communauté des autres sans-patrie installés sur le sol rwandais.
La cérémonie a rassemblé divers partenaires et des représentants du Corps diplomatique accrédité à Kigali.
Le Rwanda compte six camps et des sites urbains tous abritant des réfugiés burundais et congolais, ainsi que des chercheurs d’asile et personnes déplacées. Leur total atteint 132 mille personnes. L’on y ajoute 7600 nouveaux réfugiés qui ont fui les violences à l’Est de la RDC depuis le début de cette année. (Fin)