L’Ambassadeur Albert Muchanga, Commissaire de l’Union Africaine en charge du Commerce et Industrie.
Par André Gakwaya;
Kigali: La Vision Minière de l’Afrique (VMA) doit promouvoir la transformation, l’exploitation minière, la productivité et atteindre une transformation accrue qui assure la croissance du continent, selon l’Ambassadeur Albert Muchanga, Commissaire de l’Union Africaine (UA) en charge du Commerce et Industrie.
«L’Afrique doit investir dans les ressources minières pour assurer une vie descente, assurer le développement des économies et des sociétés, parvenir à une diversification des économies», a-t-il indiqué.
Il a tenu ces propos lors de l’ouverture du Forum des pays de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Centrale sur les mines qui se tient à Kigali les 28 et 29 Octobre 2019.
Il a ajouté que chaque région économique s’est dotée d’une stratégie pour rendre productif le secteur des mines. Cela va dans les objectifs de l’agenda 2063 qui veut que les vastes ressources du contient soient reconnues comme un grand facteur de transformation.
Depuis des décennies, l’Afrique a fait face à une des plus grandes sensibilisations dans les minerais. Mais la transformation est restée minimale. On s’est focalisé sur les taxes payées par les grandes sociétés. On n’a pas créé beaucoup de développement dans les économies africaines. Aujourd’hui, la Vision Minière de l’Afrique veut une bonne gestion des ressources, la transparence, l’équité et le développement des ressources minières. Ces visons se focalisent aussi sur le genre, l’inclusivité, la viabilité environnementale qui s’étend aux communautés », a poursuivi l’Amb. Muchanga.
Il a énuméré ensuite neuf orientations ciblées qui sont une bonne gestion des minerais et des financements qui ne sont pas sujets à des flux financiers illicites. Pour lui, il est préférable au Gouvernement d’intégrer la Vision Minière Africaine dans les politiques nationales tout en s’équipant de lois.
La Vision Minière Africaine appelle le secteur à établir une base de données au niveau de ressources minières. Aujourd’hui, il y a une perte de $ milliards à cause de ces manques de données géologiques.
Les pays africains doivent aussi développer le savoir technologique et des ressources financières pour négocier des contrats miniers.
Le Commissaire Muchanga a souligner l’importance de renforcer les capacités des artisans miniers, de mettre l’accent sur la gouvernance dans les secteurs et sur les priorités des citoyens africains, surtout que les recettes issues du secteur sont importantes.
L’on devra prendre en compte les problèmes de sécurité, de santé et de développement. L’on privilégiera la transformation avec une valeur ajoutée. L’on adoptera des méthodes de diversification qui génèrent des avantages, toujours selon l’Ambassadeur Muchanga.
La Zone de Libre-échange Continentale (ZLECAF) s’inscrit dans cette perspective au niveau du commerce et des échanges entre les pays africains.
« Nous voulons attirer de grands investissements à grande échelle avec une mise en œuvre des Protocoles sur la compétitivité et la propriété intellectuelle. Le secteur minier et les autres secteurs de transformation vont jouer un rôle dans les chaînes de valeur », a encore souligné Muchanga.
Il a émis le vœu de voir ce Forum engager un dialogue pour promouvoir un partenariat public privé (PPP) qui génère une transformation du continent.
Notons que plus de 600 participants suivent ce Forum sur les Mines en Afrique de l’Est et Centrale.(Fin)