«L’Afrique se dote progressivement des technologies qui protègent ses cultures de maïs, de haricot, de coton» -Dr Kanangire

La prochaine Conférence Africaine de Juin 2025 à Kigali sur le recours à l’utilisation des technologies de pointe dans l’Agriculture montrera que les pays africains se dotent progressivement des technologies qui protègent leurs cultures de maïs, de haricot, de niébé, de pomme de terre, de manioc, de banane, de coton, selon le Directeur Exécutif de la Fondation Africaine pour l’Utilisation des Technologies de pointe en Agriculture (AATF), Dr Canisius Kanangire. Lire son interview à André Gakwaya de RNA : 

 Il y a beaucoup de technologies à la pointe qui sont proposées aux agriculteurs en Afrique. Dans le domaine de la technologie, nous avons par exemple les organismes génétiquement modifiés et nous avons aussi des techniques du matériel génétique afin de pouvoir donner aux différentes espèces végétales la capacité de résister aux effets de changement climatique ou aux effets dévastateurs des insectes et de maladies qui généralement portent atteinte à nos cultures. Nous pouvons parler des technologies qui protègent le maïs contre les insectes dévastateurs. Ces chenilles qui dévastent le champ de maïs. Nous pouvons parler de ces insectes qui attaquent le haricot qu’on cultive en Afrique de l’Ouest qu’on appelle le niébé, qui sont dévastateurs à 95 %. Vous perdez 95 % de votre investissement. 

Nous pouvons également parler de ces maladies qui attaquent le manioc et à la récolte vous constatez que votre manioc est totalement noir. Nous pouvons aussi parler de ces maladies qui attaquent la terre et qui peuvent dévaster complètement le champ. Cette technologie existe. Depuis au moins neuf ans, l’Afrique du Sud utilise ces technologies qui protègent le maïs contre les insectes dévastateurs, contre les effets du changement climatique, et même il y a des gènes qui résistent aux chenilles et qui empêchent aux agricultures de ne pas dépenser beaucoup d’énergie, du temps et de l’argent à protéger leurs champs.  

Et en Afrique du Sud, ils ont beaucoup bénéficié de ces technologies-là. Nous pouvons aussi parler des technologies qui protègent le coton contre les insectes dévastateurs. Et ce coton est actuellement cultivé dans neuf pays en Afrique. 

Nous pouvons aussi parler de ces technologies qui protègent contre les insectes au Nigeria. Et depuis quelques mois, nous avons également introduit ces technologies au Bénin, et nous espérons que bientôt les agricultures au Burkina Faso et peut-être dans d’autres pays, vont adopter ces produits. 

Le Rwanda bientôt, nous espérons que dans deux ans, il pourra avoir des maïs protégés contre les insectes et il pourra avoir du manioc et des pommes de terre protégées contre les bactéries. 

Ces avancées-là ont des prix. D’abord, l’augmentation de la récolte par les acteurs de ces différentes chaînes de valeur. Deuxièmement, il y a eu une forte résistance contre les maladies, contre les insectes. Et cela permet à l’agriculteur de ne pas dépenser l’argent à acheter des pesticides.  Troisièmement, lorsque vous prenez le cas des chenilles, l’agriculteur peut protéger son champ. Lorsque la plante est protégée génétiquement, il y a seulement deux pulvérisations. Cela protège l’environnement contre ces produits et leurs effets. Cela protège également l’agriculteur parce qu’il y a des gains en matière environnement et en matière de santé. (Fin)