Kigali: L’ambassadeur d’Israël au Rwanda, Ron Adam et sa famille, ont visité le site commémoratif du génocide de Ntarama et rendu hommage à plus de 45.000 victimes du génocide qui y sont inhumées.
Après des explications sur l’histoire du génocide contre les Tutsi, en particulier sur les atrocités commises dans l’ancienne église de Ntarama transformée en site commémoratif, Ron Adam et sa famille ont visité différentes parties du mémorial.
Le génocide contre les Tutsi et l’Holocauste constituent un facteur important qui rapproche les Rwandais et les Israéliens. Le génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda a vu plus d’un million de Tutsis tués en seulement trois mois alors que l’Holocauste juif coûtait la vie à 6 millions de Juifs européens entre 1943-1945.
Le Site mémorial de Nyamata
La plupart des Tutsi vivant principalement dans le nord et le sud du pays ont été expulsés par la force pour habiter dans la zone de Nyamata qui était infructueuse et avait été infectée par la mouche tsé-tsé.
Lorsque la zone était devenue habitable par ces occupants Tutsi en 1980, une église y été érigée. En 1994, ce lieu considéré comme sain et sacré est devenu profané; un lieu de sacrifice des membres fidèles Tutsi par leurs homologues rwandais où plus de quarante-cinq mille personnes qui y avaient cherché refuge ont été brutalement massacrées en un jour.
Après les négociations entre l’Église catholique et le gouvernement rwandais, l’église a été transformée en un site mémorial pour les victimes du Génocide perpétré contre les Tutsi.
Le mémorial est composé d’une chapelle dans laquelle apparaissent les vêtements des victimes, ainsi que les armes utilisées pour les tuer. Au-dessous de la chapelle, il y a une pièce qui montre les corps des morts dans l’église. Les fosses communes sont situées derrière l’église, avec une voûte qui abrite les crânes des victimes et d’autres restes humains.
En outre, le mémorial comprend la tombe d’Antonia Locatelli, une religieuse d’origine Italienne avec une pancarte expliquant sa vie et son travail au Rwanda et son éventuel meurtre le 9 mars 1992 après avoir dénoncé à la Radio France Internationale (RFI) et Radio BBC, le rôle du gouvernement dans les meurtres visant les Tutsi à Bugesera, où plus de 500 victimes avaient été tués dans une semaine. (Fin)