Groupe photo des participants à l’atelier.
L’Association de Coopération, de Recherche et de Développement (ACORD) lance une campagne de consommation des aliments produit à l’africaine, selon la manière et la culture africaines, c-à-d des aliments sains et de qualité, sans trop de sucre, ni trop d’huile, exemptés des produits chimiques dans leur agriculture et leur transformation, comme c’est le cas pour les aliments transformé dans des industries occidentales, selon François Munyentwari, Directeur de ACORD.
« Je commence par les médias pour qu’ils informent un plus large public. Un triple objectif sous-tend notre propos. Il faut protéger nos fermiers et consommer ce qu’ils produisent et, au lieu de nous ruer sur des aliments transformés dans des industries occidentales où l’on utilise les produits chimiques dans l’agriculture et la transformation. Ceci a un effet négatif sur notre santé. Car, pendant l’agriculture, on recourt à trop de pesticides. Mais pour les produits africains, on recourt au fumier organique. Ce qui est bon pour la santé et la terre qui ne se dégrade pas ainsi. Avec les pesticides, la biodiversité est menacée d’extinction. Il en est de même pour les insectes, les abeilles et les oiseaux. Avoir une nourriture insuffisante ne doit pas justifier la malnutrition. Nous devons faire un bon choix parmi les sortes d’aliments en place », a-t-il indiqué.
Il a tenu ces propos lors d’un atelier d’information des journalistes sur la nécessité de promouvoir une alimentation exclusivement africaine.
François Munyentwari, Directeur de ACORD.
« Autrefois, les Rwandais ne consommaient pas d’huile, sauf en cas d’aliments avec du beurre de vache. Mais maintenant, les faits raffolés ici et là n’est que trop d’huile pour l’organisme. Le sucre aussi devrait être consommé sur mesure, prendre la quantité dont juste l’organisme a besoin, sans excès. Ceci est une prévention contre les maladies non transmissibles comme le diabète et le cancer, si fréquentes dans la communauté. Il y a lieu d’éviter ces aliments transformés dans des industries occidentales, et consommer nos maniocs, bananes ou légumes. L’on cuira à la manière traditionnelle, dans une marmite d’argile. On peut cuire non séparés les aliments. Certains aliments peuvent être cuits à point à des moments différents. Il suffit d’y ajouter progressivement d’autres. D’abord le haricot, puis le manioc, ensuite des légumes, etc. », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, on peut pratiquer la monoculture, tout en y mettant du soja qui va laisser l’azote dans le sol. Ceci ne va pas à l’encontre ni de l’écologie, ni des programmes alimentaires de l’Etat qui recommande la collaboration entre les vendeurs, les récolteurs et les programmes contre l’impact négatif du changement climatique.
« Il suffit que le Premier Ministre coordonne nos politiques pour avoir des aliments variés, sains et de de qualité. Les semences de qualité en place peuvent être enrichies de l’apport extérieur positif. On pratiquera ainsi l’écologie et le paillage du sol, progressivement pour arriver à la bonne qualité du sol et des récoltes », a poursuivi le Directeur de l’ACORD.
L’alimentation saine et de qualité permettra d’éviter les nombreux cas de cancer et de diabète. Il est conseillé de consommer des légumes et des fruits, ainsi que du poisson. Une alimentation saine et de qualité met à l’abri des maladies non transmissibles coûteuses pour les patients et l’Etat qui engage un grand budget pour les soins, alors que les maladies sont évitables par la pratique d’une saine alimentation de qualité, surtout si on observe un bon régime alimentaire depuis la conception et le jeune âge. (Fin)