By Bizimana Jean Damascène*
A cette date du 25 avril 1994, le gouvernement génocidaire continuait à mettre en œuvre son plan d’extermination des Tutsi, voici ci-après le rappel des principaux massacres de Tutsi qui ont été commis le 25 avril 1994.
1. Le gouvernement génocidaire a continué à être soutenu par la France au Conseil de Sécurité de l’ONU, en s’opposant à l’utilisation du terme “génocide”
Depuis le 7 avril 1994, les autorités politiques françaises étaient inquiètes craignant que le “FPR ne gagne la guerre”. Elles n’ont jamais voulu admettre que les Tutsi étaient tués par un gouvernement qui avait planifié ces massacres, alors qu’elles disposaient de toutes les informations nécessaires. Raison pour laquelle la France pour lutter contre ce qu’elle appelait “l’ennemi’, a fait tout son possible pour s’opposer à toute résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le Génocide perpétré contre les Tutsi.
Cela s’est manifesté quand le 21 avril 1994 le projet de résolution 921 relatif aux massacres au Rwanda, était examiné. L’Ambassadeur de la France près le Conseil de Sécurité a fait tout son possible pour que ces massacres ne soient pas qualifiés de génocide. Le Conseil de Sécurité a suivi les conseils de l’Ambassadeur français et la résolution a irrationnellement « regretté les actes de violences » et les « massacres sans issue » qui sévissaient au Rwanda. La résolution n’a mentionné aucun responsable des massacres et a évité de qualifier les massacres de génocide alors que l’ONU en avait toutes les preuves.
2. Massacres de Tutsi en Commune Mbazi, Huye
Lorsque le Génocide fut déclenché à Mbazi, toute la population, ethnies confondues, a résisté contre les assaillants qui venaient de la Commune Maraba. Au début, tous les hommes, Hutu et Tutsi, se battaient ensemble, mais le Préfet Nsabimana Sylvain et Sibomana Antoine le Bourgmestre de Mbazi sont allés à l‘intersection de Mbazi et de Maraba et ont demandé à ceux qui étaient venus intercepter les assaillants de rentrer chez eux et de s’y défendre contre leur seul ennemi, le Tutsi. C’était vers 15h de l’après-midi, et la nuit venue les Tutsi furent attaqués et chassés de leurs domiciles. Le lendemain le Bourgmestre Sibomana Antoine a déclaré que lorsqu’on doit brûler les mauvaises herbes pour s’en débarrasser il faut d’abord les rassembler en un tas, et les Tutsi qui fuyaient furent encerclés et rassemblés au stade de Bwiza. Il a alors déclaré que lorsque le serpent s’est enroulé autour d’une calebasse il faut casser celle-ci, il avait l’intention de faire peur aux Hutu pour que ceux-ci croient qu’ils ne pouvaient cacher des Tutsi au risque d’être eux-mêmes tués.
Le 22 avril 1994, le Procureur Sebushishi accompagné du Bourgmestre Sibomana Antoine et du Préfet Nsabimana Sylvain sont venus rassurer faussement les réfugiés Tutsi, une astuce pour qu’ils ne prennent pas la fuite.
Le 25 avril 1994, très tôt le matin un militaire du grade d’Adjudant du nom de Gatwaza et des tueurs venant de tous les Secteurs de Mbazi, ont encerclé le stade Bwiza et ont commencé à y lancer des grenades et à ouvrir le feu, et ont tués les Tutsi aussi à l’aide d’armes traditionnelles (gourdins, machettes, lances…) ; les massacres ont continué lorsqu’à 10 h lorsque grenades et munitions manquèrent. Gatwaza a demandé aux Interahamwe de continuer à encercler et à tuer les réfugiés, le temps pour lui d’aller chercher d’autres munitions au camp militaire de Ngoma. Il est revenu vers 14h avec les munitions, les massacres continuaient à l’arme traditionnelle. Au stade Bwiza ont été tués plus de 7,800 Tutsi.
3. Massacres de Tutsi à Save, Commune Shyanda, Butare
Dans l’ancienne Commune Shyanda où est actuellement situé le Secteur du même nom, le Génocide a été déclenché tardivement depuis le 20 avril 1994, les Tutsi se sont réfugiés à la Commune et à la Paroisse de Save, et ont commencé à être tués les 21-25 avril 1994. Y ont également été tués des Tutsi qui étaient venus de Ndora, Muganza, Nyaruguru et Ruhashya.
Les Tutsi et les Hutu se mariaient entre eux dans la Commune Shyanda, et cette commune était dominée par le parti PSD qui y comptait de très nombreux membres, une des raisons pour lesquelles les Tutsi s’y sentaient en sécurité parce que le PSD et le MRND ne s’entendaient pas. Les autorités ont pour cette raison adopté une stratégie particulière pour déclencher le Génocide dans cette localité ; ils ont d’abord mobilisé, et lorsque Sindikubwabo est venu à Butare inciter les Hutu à tuer les Tutsi, il s’est également rendu à Shyanda y inciter la population au Génocide parce que celle-ci avait dans le premier temps rechigné à tuer les Tutsi car avaient pour la plupart épousé des Tutsi. Pauline Nyiramasuhuko est venue leur dire de tuer les Tutsi, et qu’aux femmes Hutu on leur cherchera d’autres époux.
Les Interahamwe sont allés au domicile de la belle-sœur de Nyiramasuhuko, du nom de Locadia, la sœur de Ntahobari l’époux de Nyiramasuhuko, qui avait épousé un Tutsi du nom de Xaveri, ont pris leur fille aînée, Epiphania qui avait terminé ses études et travaillait à l’Université, et la jetèrent dans le lac Disha avec son petit frère. Ce jeune homme a été torturé, il a été repêché après deux jours dans l’eau alors qu’il respirait encore. Parce qu’ils ne faisaient pas confiance aux Hutu de Shyanda et aux autorités communales pour mettre en œuvre le Génocide, les Interahamwe ont placé de nouvelles autorités réputées pour leur extrémisme dans chaque secteur ; ils étaient chargés de diriger les massacres et de continuer à mobiliser les Hutu pour tuer les Tutsi, et contrôler tout Hutu qui s’y opposerait pour qu’il en réponde lui-même.
A la tête des tueurs il y avait : Shyirambere Theophile, Bourgmestre de la Commune Shyanda, Ngiruwonsanga Xavier, Conseiller du Secteur Gatoki, Hategekimana Jean, Nyabyenda, Rukundo Deo, Nkezabera, Nzabandora Pierre, Conseiller, Ngirabanyiginya Antoine, Conseiller, Gatera, vétérinaire, Habyarimana Claude, étudiant et autres. Il y avait un certain Batista alias ‘type’ qui était Inspecteur des écoles dans la Commune, il était chargé de la coordination des massacres dans toute la localité de Save. A Gisanze il y avait Nzabankebuka, un ancien Bourgmestre, tandis que l’assistant Bourgmestre était chargé de Zivu. Les Interahamwe ont reçu instruction de rassembler les Tutsi à la Commune Shyanda depuis le 20 avril 1994. Les rassembler permettait aux tueurs de savoir si les Tutsi étaient tous là et qui manquait à l’appel, lequel était immédiatement recherché.
Le 25 avril 1994, les Tusi qui avaient été rassemblés à la Commune, ont été amenés, en deux tours, à Rwasave pour y être tués les uns après les autres, afin qu’aucun ne survive. Ceux qui étaient venus de Karama et Save ont été amenés au lac Disha et y ont été massacrés.
Les endroits où ont été tués un plus grand nombre de Tutsi : à la Commune Shyanda et à la Paroisse catholique de Save.
Ceux qui gardaient les barrières : à Gatoki, elle était dirigée par Ngayisenga François, Sur la route principale, elle était dirigée par le Conseiller Ngiruwonsanga Xavier, A l’intersection de la Commune, elle était dirigée par Nzabirinda Hyacenthe, à Musekera, elle était dirigée par Matabaro Edouard.
4. Massacres de Tutsi au terrain de football de Gihisi, Nyanza
Au terrain de football de Gihisi dans l’ancienne Commune Kigoma, il y avait une redoutable barrière. Y ont été rassemblés de nombreux Tutsi dont la plupart étaient venus de la Commune Nyabisindu, et ceux qui habitaient Gihisi dans la Commune Kigoma. Apres les avoir rassemblés en grand nombre, la plupart ont été tués dans le bois qui a été appelé “Kinihira” pour faire allusion à l’endroit où les militaires du FPR Inkotanyi rencontraient ceux de l’armée rwandaise dans des pourparlers. Ce bois appartenait à un Interahamwe du nom de Murwanashyaka qui lui meme a participé aux massacres de Tutsi. D’autres ont été tués dans un bois appelé Arusha appartenant à Mivumbi, un autre Interahamwe qui a tué notamment à Gihisi. Les femmes et les enfants ont été rassemblés dans la maison de Muhimpundu près d’une barrière et du terrain de football, des Interahamwe les empêchaient d’en sortir.
C’était une façon de les rassembler pour les tuer ensemble, après avoir violé les femmes. Ces réfugiés ont été tués à l’arme traditionnelle dans le bois appelé Kinihira. Nzigiyimfura Vincent, commerçant à Nyanza, est un des organisateurs des massacres, son véhicule transportait les Interahamwe lorsqu’ils allaient tuer à différents endroits, notamment à Gihisi; ce véhicule a également transporté des armes à l’aide desquelles les Tutsi ont été tués, machettes et autres. Un autre qui a participé aux massacres est le gendarme Barahira.
Murwanashyaka, le propriétaire du bois dans lequel des Tutsi ont été tués, a été condamné pour crime de génocide a la prison à perpétuité en son absence ; fugitif, il n’a pas encore commencé à purger sa peine.
5. Massacres de Tutsi à la Commune Muyira, Nyanza
Le Tutsi de l’ancienne Commune de Muyira ont commencé à se réfugier le 20 avril 1994, venant des collines de Mutuntu, Mulinja, Busoro, Munyinya, Mukoma, Matara, Nyakibungo et ailleurs. Certains d’entre eux ont pu se réfugier au Burundi parce qu’ils habitaient près de la rivière Akanyaru et l’ont traversée pour gagner le pays voisin. Ceux qui n’étaient pas près du Burundi ont été attaqués sur leurs collines par les tueurs et ont essayé de se défendre. Dans la Commune Muyira, les Hutu ne se sont pas adonnés immédiatement aux massacres et ont même aidé les Tutsi à résister aux tueurs qui venaient de Bugesera où des Hutu avaient été entrainés par un certain Bandora, un commerçant important de Ruhuha, Bugesera.
Le 20 avril 1994, même si les Tutsi ont résisté, les militaires ont ouvert le feu et en ont tué quelques-uns, les Interahamwe ont achevé les plus faibles qui ne pouvaient se déplacer rapidement.
Le 21 avril 1994, les Tutsi ont été attaqués par des tueurs qui venaient de Bugesera et Busoro, mais les Tutsi ont résisté, et malgré des pertes dans leurs rangs, ont pu encore repousser leurs assaillants. A cette date les Tutsi ont commencé à se réfugier à la Commune Muyira, tandis que d’autres sont allees a la centrale catholique de Mulinja, sur la colline Nyamure et aussi à l’ISAR.
Le 22 avril 1994, une autre attaque a été menée par des militaires et des tueurs venus de Bugesera et de la Commune Muyira, les Tutsi se sont défendus toute la journée et repoussé l’attaque nonobstant de grosses pertes dans leurs rangs. Le même jour, Mutabaruka Tharcisse, Conseiller du Secteur Kayanza, qui s’opposait aux massacres, s’est adressé aux réfugiés et a demandé à ceux qui avaient le visage de type très Tutsi qu’ils se mettent derrière les autres parce qu’il y avait encore un petit nombre de Hutu qui les aidaient à résister. Le même jour un militaire a exhorté les Hutu à ne pas aider les Tutsi mais à tuer ceux-ci et s’emparer de leurs biens. Ce jour, les Hutu ont tous changé de comportement et certains d’entre eux ont même participé très activement aux massacres, comme Twagirimana Jean. Les Tutsi s’étaient dispersés lors des attaques consécutives et se sont réfugiés dans des endroits différents, surtout à la Commune Muyira et sur la colline Nyamure.
Le 25 avril 1994, une attaque a tué près de 50 Tutsi qui se trouvaient au Foyer, dont certains parmi eux avaient activement participé à la résistance contre les attaques antérieures. Parmi ceux qui les ont tué il y avait certains Hutu qui avaient d’abord aidé les Tutsi, comme le réserviste Daniel et Twagirimana Jean. Le même jour près de 500 autres Tutsi qui s’étaient réfugiés à la centrale catholique de Mulinja ont également été tués. Les tueurs les ont ramenés de la centrale catholique de Mulinja, soit disant pour les amener à la Commune Muyira et les y protéger, mais des génocidaires les ont attendus à un endroit appelé Ruhubika où ils les ont massacrés.
Le 26 avril 1994, près de 25,000 Tutsi qui s’étaient réfugiés à la Commune Muyira ont été tués. Un groupe de très nombreux Interahamwe a tué tous ces Tutsi, ils étaient tellement nombreux qu’ils n’ont pas eu besoin de militaires pour les aider pour exterminer leurs victimes.
Un mémorial du Génocide a été érigé à Muyira où ont été inhumés plus de 150,000 corps des Tutsi qui ont été tués dans la région du Mayaga.
Ont participé à ces massacres :
Berinkindi Claver, commerçant qui a été condamné à la prison à perpétuité par une juridiction norvégienne, Muhutu Adalbert, député du MRND qui est aussi un ancien Bourgmestre de la Commune Muyira, Rusatsi Hezekiya, Conseiller qui pendant le Génocide contre les Tutsi avait remplacé le Bourgmestre, Ntawuyangira Augustin, commerçant, est incarcéré actuellement dans la prison de Mpanga, Rulinda Edouard, enseignant, il réside actuellement au Malawi, Rukemampunzi Jean, commerçant, Ruzindana Silas, commerçant, il réside actuellement au Congo Brazzaville, le militaire Célestin, Bugirimfura, Brigadier a la Commune Muyira, et d’autres.
6. Massacres de Tutsi à Nkomane, Nyanza
Dans la nuit du 25 au 26 avril 1994, plus de 100 Tutsi ont été tués à Nkomane, à l’endroit où se trouvait un pont sur la rivière Nkomane. Ce pont reliait la Commune Ntyazo à la Commune Muyaga. Aujourd’hui c’est en District Nyanza, Secteur Ntyazo, Cellule de Katarara, village de Gasharu dans l’ancienne Commune Ntyazo, Secteur Ntyazo, cellule de Gasharu. Les Tutsi les plus nombreux étaient venus de la Commune Ntyazo, dans les Secteurs Karama, Ntyazo, Cyimvuzo, dans les Communes de Rusatira, Ruhashya, Mugusa et autres. Certains parmi eux se sont d’abord réfugiés sur la colline de Karama où ont été également tués un très grand nombre de Tutsi.
En fuyant les tueurs, ils sont allés à l’ISAR Songa où ils ont rejoint d’autres Tutsi. Ensuite ils ont voulu fuir au Burundi en passant par Muhero près de la rivière Akanyaru. Lorsqu’ils sont arrivés à Nkomane, à une heure et demie de la rivière Akanyaru, ils y ont trouvé une barrière sur laquelle ils furent massacrés. Parmi les tueurs de cette barrière il y avait notamment Ntamahungiro Paul, responsable de la cellule Gasharu. Il y avait d’autres tueurs comme Muhanarite Augustin et Ngirabatinya.
Les Interahamwe ont demandé main forte auprès de personnes qui possédaient des fusils parmi lesquels il y avait notamment MUGANZA Joseph, ancien IPJ a la Commune Ntyazo et d’autres Interahamwe qui avaient été entrainés et reçu des fusils, dont RUSHAGAZA Epaphrodite et NKOMATI. Les Tutsi ont été tués à l’arme à feu, machettes, gourdins et autres armes traditionnelles. Leurs corps ont été jetés dans des ponts et dans des fossés. Il était très difficile de survivre parce que c’était dans une vallée et que d’autres groupes de tueurs sont intervenus.
7. Massacres de Tutsi à Butansinda, Nyanza
Des Tutsi venant de la Commune Kigoma et aux alentours ont été rassemblés à Butansinda où ils furent tués. Il y avait une barrière redoutable et une fosse où étaient jetés les corps des victimes. Parmi les responsables des massacres il y avait NZARAMBA Isaac, chef des Interahamwe et commerçant, et KALISA Aloys, Inspecteur des écoles.
8. Massacres de Tutsi à Ruhashya, Huye
Les premiers jours du Génocide, toute la population de Ruhashya, Hutu et Tutsi confondus, a résisté contre les assaillants qui venaient de la Commune Kinyamakara de la Préfecture Gikongoro. Le Bourgmestre Rudakubana Martin a d’abord participé avec la population à la résistance, mais après une réunion à laquelle il a participé le 19 avril 1994, il en est revenu métamorphosé et portant des treillis militaires.
Sur le pont de Mwogo, des Tutsi qui avaient essayé de se défendre ont été défaits lorsque le Bourgmestre de la Commune Kinyamakara, Munyaneza Charles, a ouvert le feu sur eux avec un fusil ; ils se sont éparpillés et ont commencé à prendre la fuite. Les tueurs de Kinyamakara et ceux de Ruhashya, qui avaient assimilé que leur ennemi était le Tutsi, ont commencé à tuer les Tutsi, piller et détruire les maisons de ceux-ci, à partir du Secteur Rwaniro et en continuant jusqu’à la Commune Ruhashya. Les tueurs étaient dirigés par le Colonel Simba Aloys, Munyaneza Charles, Bourgmestre de Kinyamakara, le chanteur Masabo Nyangezi Juvénal, Mucumankiko Silas et d’autres Interahamwe. Ils ont collaboré avec les tueurs de la Commune Ruhashya, dont notamment le Bourgmestre Rudakubana Martin, Batsinda Patrick, le gendarme Ntibagororwa, Kibega et d’autres. Ils ont tué des Tutsi venus de Gikongoro, Maraba, Ruhashya Rusatira et Mbazi, et qui avaient été rassemblés à la Commune de Ruhashya.
9. Massacres de Tutsi à l’EPR Gituntu, Karongi
Plus de 171 Tutsi se sont réfugiés a l’EPR Gituntu parce qu’ils espéraient y être en sécurité parce que la plupart d’entre eux fréquentaient ce lieu de prière et croyaient que rien ne pouvait leur arriver dans la maison de Dieu comme leur foi le leur disait. Les Tutsi étaient venus de différentes localités, notamment des anciens Secteurs Mutuntu, Mugano et ailleurs.
Le Pasteur responsable de l’EPR Gituntu, Rwamuhizi Alphonse, a été le premier à être tué, après lui d’autres ont été tués, dont certains qui ont pu s’échapper mais qui ont été mis à mort plus loin. Ils ont été tués à l’arme traditionnelle, machettes gourdins et autres.Celui qui a donné le signal des massacres a été Muragizi Gabriel, Bourgmestre de la Commune Mwendo, et parmi ceux qui dirigeaient les attaques il y avait le Pasteur Bikorimana, tueur parmi les tueurs.
CONCLUSION
Les massacres de Tutsi ont continué, de façon similaire, tout Tutsi devait mourir, la plupart ont été tués en cours de route alors qu’ils fuyaient. A cette date beaucoup d’entre eux ont été tués dans des bâtiments publics, des Communes et dans des églises parce qu’ils croyaient y trouver sécurité. (Fin).
* Dr Bizimana Jean Damascène, Secrétaire Exécutif Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG)