Alors que le 72e anniversaire de la convention internationale pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée le 9 décembre 1948 est marqué, les gens ont été appelés à lutter contre l’idéologie du génocide et les crimes connexes.
Cette convention internationale sur la prévention et la répression du crime de génocide a été adoptée par la résolution 260A (III) de l’Assemblée Générale des Nations Unies du 9 décembre 1948 et est entrée en vigueur le 12 janvier 1951. Actuellement, 152 pays sont signataires de cette convention qui détermine les caractéristiques du crime de génocide.
En commémoration du 72e anniversaire de cette convention, célébrée chaque année le 9 décembre, la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG) en partenariat avec le Forum parlementaire anti-génocide (AGPF) a organisé des conférences dans les établissements d’enseignement supérieur à travers le pays. C’est à cet égard que le 9 décembre 2020, les étudiants et les membres du personnel des établissements d’enseignement supérieur publics et privés à travers le pays ont discuté des stratégies de lutte contre le génocide, la négation du génocide et l’idéologie du génocide.
Les étudiants qui ont participé aux discussions dans différentes universités et collèges ont proposé des idées pertinentes visant à lutter contre l’idéologie du génocide et la négation du génocide, notamment en abordant et en parlant aux parents qui prêchent encore indirectement à leurs enfants le génocide et la haine; approcher et parler aux jeunes qui ont l’idéologie du génocide; ainsi que d’inviter les Rwandais à l’étranger qui ne connaissent pas leur pays à venir visiter leur lieu d’origine.
Selon la Convention, le génocide désigne l’un quelconque des actes suivants commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux en tant que tel: tuer des membres du groupe; causer des lésions corporelles ou mentales graves aux membres du groupe; infliger délibérément au groupe des conditions d’existence propres à entraîner sa destruction physique totale ou partielle; imposer des mesures destinées à empêcher les naissances au sein du groupe; et le transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.
Le crime de génocide est caractérisé par deux éléments. La première chose est l’intention de tuer en tout ou en partie des membres du groupe ciblé. Le second est la catégorie des victimes ou la raison pour laquelle elles ont été tuées.
L’article 4 de la loi n ° 59/2018 du 22/8/2018 sur le crime d’idéologie du génocide et les crimes connexes stipule qu’une personne qui, en public, verbalement, par écrit, par images ou de toute autre manière, commet un acte qui manifeste une idéologie qui soutient ou préconise de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, commet un crime. En cas de condamnation, il est passible d’une peine d’emprisonnement d’au moins cinq (5) ans et d’au plus sept (7) ans, avec une amende d’au moins cinq cent mille francs rwandais (500000 FRW) et non plus d’un million de francs rwandais (1 000 000 FRW).
La loi stipule également que les crimes liés à l’idéologie du génocide comprennent la négation du génocide, la minimisation du génocide, la justification du génocide, l’élimination ou la dégradation de preuves ou d’informations relatives au génocide, le vol ou la destruction des corps des victimes du génocide, la démolition, l’endommagement ou la profanation d’un site mémorial ou un lieu où les corps des victimes du génocide sont enterrés et la violence contre un survivant du génocide. (Fin)