Photo groupe des participants
By André Gakwaya;
Kigali: Le Barreau du Rwanda organise une formation de deux jours pour quatre-vingt-dix jeunes avocats francophones venus de huit pays, dont le Rwanda, le Burundi, la RDC, le Gabon, le Cameroun, le Tchad, le Niger, et la Côte d’Ivoire, selon Maître Pie Habimana, Président du Forum des Jeunes Avocats du Rwanda.
«Cet atelier de renforcement des capacités porte sur le thème du jeune avocat dans le contexte de la globalisation. C’est un atelier rotatif qui se tiendra chaque année, une fois pour les jeunes avocats francophones; l’année suivante pour les jeunes avocats anglophones. Le système juridique rwandais rassemble à la fois les deux systèmes juridiques francophone et anglophone qui sont par ailleurs différents. Nous avons préparé pour des raisons pratiques liées aux langues de commencer par les Francophones. L’année suivante, ce sera le tour des Anglophones. Le thème retenu de globalisation vise à préparer le jeune avocat d’aujourd’hui à s’adapter pour plaider dans n’importe quel pays. Il est vrai que le pays où l’on a étudié exerce un impact certain sur la profession. Mais l’avocat doit se préparer pour exercer sa profession dans n’importe quel pays. Pour cela, il y a une déontologue professionnelle dont on doit faire preuve. Il doit recourir aux ICT, aux réseaux sociaux, etc. », a indiqué Me Pie Habimana.
Il a souligné que les ressortissants de chaque pays exposeront opportunités et les défis auxquels est confronté le jeune avocat, surtout quand il est ressortissant d’un autre pays.
Il est aussi important que les jeunes avocats se connaissent et tissent des réseaux. Cela leur permettra d’identifier des opportunités. Un avocat peut confier un dossier à son confrère prestant ou résidant dans un autre pays.
«Nous devons créer un espace d’opportunités pour notre profession. Nous avons des avocats qui peuvent exporter des services. Pour cela, l’avocat doit avoir une perception élargie de sa profession, avoir une vision de son futur, avoir confiance en soi, savoir gérer son temps, savoir réfléchir, innover et pouvoir prester dans ce monde globalisé », a-t-il poursuivi.
Il a informé que le Barreau du Rwanda compte plus de 1.200 avocats, dont 700 considérés comme dans la catégorie des jeunes. Ce Barreau jeune a motivé la mise en place d’une commission pour les jeunes avocats. On organise ainsi chaque année deux à trois ateliers de renforcement de capacités pour les jeunes avocats.
Le Barreau du Rwanda envoie aussi dix à quinze jeunes avocats dans les conférences comme l’Association Internationale des Barreaux. Cette année, l’on compte même organiser un concours pour les avocats sur un thème précis.
Notons que le Barreau du Rwanda offre des services aux citoyens en donnant un avocat pour défendre un citoyen vulnérable incapable de payer les honoraires. Les avocats payent aussi des mutuelles de santé pour les vulnérables ou construisent pour eux des maisons dans le cadre de soutien aux rescapés du Génocide des Tutsi. (Fin)