Kigali: Le bilan de l’attaque terroriste contre le complexe hôtelier DusitD2 dans le quartier de Westlands à Nairobi a fait 14 civils tués, et tous les assaillants ont été aussi éliminés, selon le Président Kenyan, Uhuru Kenyatta.
Il a ajouté que l’attaque a fait un nombre indéterminé de blessés. Plus de 700 civils ont dû être évacués. Le siège de l’hôtel aura duré 20 heures.
Vers 9h30, heure locale, le calme est soudainement revenu aux abords des lieux de l’attaque. Mais, il y avait encore beaucoup de militaires et de policiers.
Des images de vidéosurveillance diffusées par les médias kényans montrent quatre hommes équipés d’armes automatiques et de grenades progresser calmement dans le complexe. Au moins un jihadiste s’est fait exploser au début de l’attaque. Les autorités n’ont pas précisé le nombre de jihadistes tués.
Une source policière a indiqué que deux assaillants ont été tués mercredi matin au terme d’un échange de tirs prolongé. Ils portaient tous les deux des foulards rouges sur le front et des cartouches étaient attachées autour de leur poitrine (…) ils avaient chacun un AK-47.
Après la fin de l’attaque, le service kényan de renseignement était entrain d’identifier les victimes et les terroristes.
C’est la première attaque du genre à Nairobi depuis cinq ans, depuis l’assaut contre le centre commercial Westgate qui avait fait près de 70 morts en 2013.
Selon un diplomate, ce qui s’est passé au complexe Dusit « survient à un moment où les services kényans déjouaient des attaques depuis plusieurs années au cours desquelles le niveau des services de sécurité et de renseignement était meilleur qu’en 2013.»
Le Kenya compte plus de 3 600 soldats engagés en Somalie contre les Shebabs. Ils sont donc depuis longtemps une cible privilégiée des islamistes. Les attaques déjouées prouvent bien que le groupe cherche régulièrement à frapper le pays. Les attentats près de la frontière somalienne, longue et poreuse, sont réguliers et jamais surprenants. (Fin)