La frontière burundo-rwandaise
C’est le ministre burundais en charge des relations internationales qui l’a annoncé mardi 25 octobre 2022. Albert Shingiro a toutefois réaffirmé l’intention du gouvernement burundais de voir Kigali extrader les putschistes qu’il entretient depuis 2015, selon les autorités burundaises.
D’après le Collectif SOS Médias Burundi, le ministre Shingiro l’a déclaré dans la capitale économique Bujumbura en marge d’une conférence de presse sur les réalisations de son ministère entre juillet et septembre dernier.
« Nous avons ouvert les frontières avec le Rwanda mais nous n’avons pas renoncé à nôtre condition préalable que les putschistes, hébergés et nourris à Kigali soient envoyés au Burundi […], nous pensons que le Rwanda-pays frère ne va pas interchanger les relations de bon voisinage, de fraternité et de coopération avec notre pays avec le maintien de ces putschistes à Kigali », a fait savoir M. Shingiro.
Il qualifie les présumés putschistes de « visiteurs gênants ». « Les putschistes sont des visiteurs gênants pour le Rwanda. Ce pays doit trouver un moyen pour s’en débarrasser », a ajouté le patron de la diplomatie burundaise.
Les putschistes dont il s’agit avaient tenté de renverser le pouvoir de feu président Pierre Nkurunziza en mai 2015. Son dernier mandat controversé a récemment été jugé « illégal » par la cour de justice de l’EAC.
Les frontières entre le Burundi et le Rwanda étaient fermées depuis bientôt six ans. La situation a été aggravée par la pandémie de Covid-19. Kigali de sa part a ouvert toutes ses frontières même du côté du Burundi, il y a plusieurs mois. (Fin)