Des résidents sous le choc ont sollicité des renforts militairesé
Le gouvernement burundais déplore 20 morts dans une attaque rebelle à Vugizo, dans la zone de Gatumba à l’ouest du Burundi, non loin de la frontière avec la RDC, survenue le vendredi soir.
Dans un communiqué officiel, le porte-parole du gouvernement burundais Jérôme Niyonzima évoque des personnes « sauvagement tuées dans neuf foyers ciblés ».
L’attaque a été revendiquée par le principal groupe armé basé dans le Sud-Kivu à l’Est de la RDC, le Red Tabara (Résistance pour un Etat de droit au Burundi), qui nie cependant avoir visé des civils, mais affirmant avoir éliminé 9 militaires et un policier.
Dans un communiqué, le gouvernement a affirmé que cette « attaque lâche » a délibérément visé les civils, tuant un total de vingt personnes, dont « douze enfants, parmi lesquels cinq de moins de 5 ans ; trois femmes dont deux enceintes ; et cinq hommes dont un des policiers qui intervenaient pour secourir les civils ». Neuf autres personnes ont été blessées et hospitalisées, selon le gouvernement, qui a condamné un « acte terroriste, ignoble et barbare ».
De son côté, le groupe rebelle RED-Tabara a affirmé que ses « combattants (…) basés au Burundi ont attaqué le poste-frontière de Vugizo » et que « 9 militaires et 1 policier ont été tués », dans un message sur X.
Des résidents sous le choc ont sollicité des renforts militaires pour sécuriser leur localité, exprimant leur consternation quant à l’intervention tardive des secours.
Créé en 2011 et disposant d’effectifs estimés de 500 à 800 hommes, RED-Tabara est accusé d’être responsable de la plupart des attaques meurtrières et embuscades au Burundi depuis 2015. (Fin)