Le Président de l’EALA Martin Ngoga
Kigali: Le Burundi voulait que le président de l’Assemblée législative de la Communauté Est-Africaine(EALA), le Rwandais Martin Ngoga, soit destitué pour céder sa place à un Burundais. La cour a jugé les arguments du Burundi non fondés.
À Arusha en Tanzanie, les juges du tribunal de première instance de la cour de l’EAC ont prononcé un jugement à l’encontre du Burundi ce mardi.
D’après le Collectif SOS Médias Burundi, le Burundi avait déposé des plaintes contre le président de l’EALA, arguant que c’était le tour de son ressortissant d’être à la tête de l’EALA et que par conséquent le Rwandais Martin Ngoga a été élu en violation de la loi établissant cette communauté.
L’avocat du Burundi, Me Nestor Kayobera avait indiqué que le quorum n’a pas été atteint lors de l’élection du député Rwandais. Les députés burundais et les tanzaniens avaient refusé de voter en 2017.
La cour a jugé non fondés les arguments du Burundi et a recommandé que le Rwandais soit respecté comme président en exercice de cette assemblée.
Sans trop de commentaires, Me Kayobera a indiqué qu’il n’est pas satisfait du jugement. Sur la question d’interjeter appel, il a souligné que c’est trop tôt pour s’exprimer là-dessus.
Le député ougandais Fred Mukasa Mbidde qui soutenait la régularité de l’élection du président de l’EALA, jubile. “La cour nous a donné gain de cause. Martin Ngoga doit diriger jusqu’à la fin de son mandat. Nous demandons que ces pays cessent de nous distraire inutilement”, a-t-il indiqué.
D’autres députés comme les Kenyans croient que ces malentendus sont liés aux tensions diplomatiques entre le Burundi et le Rwanda. Ils estiment que ce genre de discussion devrait être menée au niveau du sommet des chefs d’États pour ne pas handicaper les activités de l’EAC.
L’EALA est constituée de 54 députés. Chacun des pays qui composent l’EAC est représenté par 9 membres. Le bloc compte aujourd’hui six pays à savoir le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie, le Kenya et le Sud-Soudan. (End)