Ézéchiel Nibigira, ministre burundais en charge de l’EAC
Kigali: Le ministre en charge de l’intégration du Burundi dans la communauté est africaine (EAC, East African Community) a souligné que son pays est prêt à payer tous les arriérés qu’il doit à l’EAC.
C’est après que l’assemblée législative de ce bloc économique ait demandé au sommet des chefs d’État de prendre des sanctions allant jusqu’à l’exclusion du Burundi et du Sud-Soudan qui ne se sont pas acquittés de leurs contributions pendant plus de deux ans.
Selon le Collectif SOS Médias Burundi, le nouveau ministre burundais en charge de l’EAC a semblé rassurer l’opinion. Ézéchiel Nibigira reconnaît que son pays doit des arriérés de contribution annuelle à la communauté est africaine.
Toutefois, il précise que le paiement est pour bientôt. “Il est vrai que le Burundi, comme d’ailleurs bien d’autres pays, n’a pas payé de contributions annuelles depuis 2019. Mais, nous sommes sur la voie de nous acquitter de nos dettes comme nous l’avons fait depuis l’adhésion du Burundi à l’EAC en 2007”, a-t-il déclaré.
Le Burundi explique le retard de paiement par le processus électoral de 2020. “Vous savez que le Burundi vient de clôturer la tenue des élections, un processus financé par le Burundi à lui seul depuis 2015, le référendum de 2018 et les élections générales de 2020. Donc, le budget était plus orienté dans ce sens”, a tenu à expliquer Nibigira.
La semaine dernière, l’assemblée législative de l’EAC a fait passer une motion, demandant au sommet des chefs d’État de cette communauté d’user de ses pouvoirs pour appliquer les articles 143 et 146 du Traité établissant l’EAC.
Ces articles stipulent qu’un pays qui n’est plus à mesure de payer ses contributions annuelles peut être exclu de la communauté.
Actuellement, les plus concernés sont le Burundi qui doit plus de quinze millions de dollars américains à l’EAC et le Sud-Soudan qui doit plus de vingt sept millions à cette communauté.
Le ministre Nibigira a précisé que son pays n’en est pas à ce stade d’exclusion. “Depuis son adhésion, le Burundi a aussi résolu d’honorer ses engagements communautaires et à travailler avec ses pairs pour atteindre les objectifs communs. Nous ne sommes pas sur le point de faillir”, a-t-il martelé ajoutant que les relations diplomatiques entre son pays et l’EAC sont au beau fixe.
L’année budgétaire de l’EAC 2019-2020 s’est clôturée le 30 juin dernier. Elle était estimée à plus de cent et onze millions de dollars et chaque pays devrait payer une contribution d’un peu plus de 8 millions de dollars.
Le Kenya a déjà tout payé et les autres pays comme le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda sont sur le point de finaliser leur payement.
D’après les députés de l’EAC, tous les six pays membres de l’EAC devraient avoir déjà pensé à contribuer pour l’année budgétaire 2020-2021 qui a débuté avec le 1er juillet 2020. (Fin)