C’est Save the children, une ONG partenaire du HCR qui a financé le projet tenu par deux réfugiés, un jeune Burundais et une Congolaise. Il s’agit d’un centre informatique et multi-services.
Selon le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, les réfugiés espèrent tirer profit de ce centre.
Le centre est érigé dans le village 11, zone Mahama II. Il a été ouvert officiellement début décembre.
Il offre plusieurs services : Cyber café, production de vidéos et photos pour divers évènements, les services du gouvernement qui se donnent en ligne comme des demandes de certificats d’état civil ou de déclarations d’impôts, l’enregistrement d’entreprises chez RDB (Rwanda Development Board), les charges-batterie pour téléphones portables, l’impression et la production de plusieurs documents informatiques…..
Il y a aussi un programme d’apprentissage de langues comme l’Anglais et le Français ou encore l’initiation à l’informatique de base et de maintenance.
Le projet est financé par Save the Children, partenaire du HCR.
L’ONG a lancé un marché public et ce sont deux réfugiés, un jeune Burundais et une Congolaise qui ont gagné la compétition. Et puis, Save the Children a accordé son financement et a acheté du matériel pour le mettre à la disposition de ces entrepreneurs.
Même si le centre a été officiellement ouvert début décembre, il est opérationnel depuis bientôt trois mois. Le rendement est satisfaisant d’après les humanitaires qui suivent de près ce projet.
Et pour les bénéficiaires, c’est un ouf de soulagement.
« Ses services sont utiles, indispensables, à notre disposition, à moindre coup et en temps voulu », indiquent des Burundais et Congolais qui habitent ce camp.
Plusieurs réfugiés s’y bousculent pour surtout le cyber-internet.
« On a déjà trois shifts d’apprentissage d’Anglais, de Français et d’informatique pour la journée. Il y a aussi une demande pour ouvrir une autre classe pour la nuit réservée aux gens qui n’ont pas de temps la journée, cela montre que les habitants de Mahama profitent de nos services », a expliqué un agent de ce centre dénommé « Be-Smart Digital Center ».
Et cela d’autant plus que la plupart de ces services étaient donnés à Kigali ou au centre du district de Kirehe, loin de Mahama.
Complément pour Mahama Elite
La Maison Shalom avait déjà depuis quatre ans, installé un centre pareil au camp de Mahama, une offre qui est pourtant loin de satisfaire la demande.
Un ancien leader communautaire fait la part des choses.
« Chez Mahama Elite, on ne peut pas passer beaucoup de temps sur un ordinateur parce que d’abord ils ne sont pas en grande quantité alors que ceux qui en ont besoin sont plus nombreux. Ensuite, c’est un petit espace pour plusieurs activités. Tout le monde n’y a pas accès et en fin de week-end, Mahama Elite est fermé », explique-t-il.
Au contraire, ajoute-t-il, chez Digital Center, « tout dépend de tes moyens. Et plus on paie de l’argent, plus le service est de bonne qualité. Chez Digital Center il y a par exemple des services bancaires et de déclarations d’impôts qui ne sont pas offerts par Mahama Elite ».
Pour lui, même d’autres centres de ce genre sont les bienvenus pour divertir et renforcer la capacité des réfugiés, dans un camp qui s’agrandit du jour au jour.
Mahama abrite actuellement plus de 65.000 réfugiés dont plus de 40 mille Burundais, le reste étant constitué essentiellement de Congolais. (Fin)