Le PDG de AIMS, Thierry Zomahoun et la Gouverneure Générale, Julie Payette.
Par André Gakwaya;
Kigali: Le Canada, comme le plus important sponsor, a appuyé le centre d’excellence AIMS (Institut Africain des Sciences Mathématiques Appliquées) de Kigali avec 46,6 millions de dollars canadiens. Et c’est dans ce cadre que la Gouverneur Générale du Canada, Julie Payette, et sa délégation, venues participer à la 25ème Commémoration du Génocide des Tutsi du Rwanda, sont allées livrer un message inspirant aux étudiants et étudiantes de AIMS/Kigali. Lire l’interview accordée à André Gakwaya de ARI-RNA par le PDG de AIMS, Thierry Zomahoun :
ARI –Quelle est la contribution du Canada à AIMS ?
Thierry Zomahoun (T.Z.) – C’est une grande contribution. Le Canada a été le premier pays à nous donner une reconnaissance panafricaine, l’appui du Canada nous a permis de lancer AIMS au-delà de l’Afrique du Sud. De couvrir cinq autres pays et le Canada continue de soutenir. L’appui du Canada nous a permis de développer de nouveaux partenariats sur le continuent et en Occident. Deuxième chose, l’appui du Canada nous a permis de diversifier nos sources de financement. Comme vous le savez, nos étudiants ne payent rien, ils ont cette formation gratuitement et c’est soutenu.
Trois : L’appui du Canada et l’implication de certains gouvernements nous a permis d’avoir un statut réellement panafricain. Je dois ajouter que la présence de la Gouverneure Générale ici pour la Commémoration du Génocide des Tutsi est symbolique pour nous, sachant que le Canada a commencé avec nous il y a dix ans et sachant que AIMS est soutenu, AIMS au Rwanda, l’écosystème que nous sommes entrain de déployer au Rwanda, c’est le plus grand écosystème scientifique du continent africain. Aucun écosystème du continent africain ne peut se comparer à celui que nous avons au Rwanda. Nous avons l’appui ferme du Gouvernement rwandais et de son leader le Président Paul Kagame qui nous a permis de lancer un projet ambitieux ici. Que la Gouvernement Général du Canada soit au Rwanda à cette précise circonstance est pour nous symbolique, et montre vraiment la dynamique internationale Nord- Sud dans laquelle nous devons nous inscrire.
ARI – Rn quoi consiste l’appui du Canada ?
T.Z. – Ce que je sais, c’est que nous avons le plus grand écosystème des sciences mathématiques et innovation au Rwanda. Le Canada continue de nous soutenir. Ce que je peu vous dire, au cours de dix dernières années, la contribution du Canada et des gouvernement africains, nous a permis de mobiliser des dizaines de millions de dollars pour pouvoir soutenir la bourse de nos étudiants, leur hébergement, les études en entièreté.
ARI -Vous avez sur le continent six centres d’excellence qui totalise combien d’effectifs ?
T.Z. – Celui du Rwanda est le sixième et le plus grand. Dans ces six centres d’excellence, nous avons entre 350 et 400 étudiants par an, et c’est des scientifiques mathématiciens parce qu’il y a des pays qui ne forment plus beaucoup de mathématiciens. Nous continuons d’étendre notre programme. Nous avons en perspective d’autres centres, nous allons devoir choisir les pays comme le Maroc, la Côte d’ Ivoire, le Kenya et le Nigeria. Nous n’avons pas encore pris une décision définitive. Nous avons le projet d’étendre les écosystèmes AIMS à quinze pays africains. Et chaque pays va être un centre régional. Mais comme vous le voyez, la différence qu’offre le Rwanda, c’est que l’écosystème AIMS ici au Rwanda est un écosystème panafricain. (Fin)