L’Ambassadeur Antoine Anfré (au milieu), Juliette Bigot et Johan Hilel.
Le Centre Culturel Francophone(CCF) de Kigali qui a ouvert ses portes est appelé à être dynamique et rayonnant, selon l’Ambassadeur de la France au Rwanda Antoine Anfré.
« Nous avons recréé un espace d’échanges par ce Centre qui a coûté 650 millions d’euros de crédit d’investissement. Il est important de se doter dans un pays multilingue du CCF qui accueillera divers événements organisés par d’autres francophones, tels des Congolais, des Burundais, des Canadiens, des Suisses, vivant au Rwanda. Ce sera un Centre « portes ouvertes » rayonnant et plus vibrant. Surtout qu’il est considéré comme un Centre de la réconciliation et de la normalisation des relations entre la France et le Rwanda », a-t-il indiqué.
L’Ambassadeur Anfré a tenu ces propos alors qu’il présentait son collaborateur qui est le nouveau Directeur Délégué Johan Hilel, professionnel de la culture, de l’événement et de la bande dessinée.
L’Ambassadeur Anfré est revenu sur les progrès dans la normalisation des relations entre le Rwanda et la France, notamment l’élection de Louise Mushikiwabo à la tête de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), l’arrestation du présumé génocidaire Félicien Kabuga qui sera jugé à la Haye ou à Arusha, la publication du rapport Vincent Duclerc et la visite du Président Macron à Kigali.
Ambassadeur Anfré a parlé des projets français d’investissement au Rwanda et de la présence de l’Agence Française de Développement (AFD).
Pour Juliette Bigot en charge de la Coopération Culturelle à l’Ambassade de France, le CCF accueillera diverses manifestions culturelles qui se tiennent dans tout le pays. Il accueillera aussi des expos et des grandes personnalités invitées, ainsi des activités cde coopération linguistique et culturelle comme la certification et la passation de tests de Français.
« Le cinéma et l’audiovisuel francophone seront à l’honneur. On aura le cinéma itinérant. On soutiendra des ateliers de formation du numérique. On organisera le festival européen du film qui est une coproduction française, américaine et rwandaise. On aura aussi le festival du film français et les grandes cérémonies qui rassemblent comme les rencontre de livres », a-t-elle informé.
De son côté Johan Hilel, nouveau Directeur Délégué, s’est déclaré ravi d’être au Rwanda où il a apprécié le niveau artistique et les œuvres produites par des artistes rwandais.
« Le CCF est un outil de coopération entre la France et l’ensemble des pays francophones Les artistes rwandais seront des ambassadeur du Rwanda en France. Le CCF sera le lieu d’excellence artistique et culturelle. Il permettra d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire. Il accueillera de grands artistes comme le Congolais Alain Mabancou, Prix Renaudot et Prix Goncourt qui sera à Kigali du 13 au 17 Décembre prochain. Le CCF exposera des livres de grande qualité et animera des ateliers de théâtre. L’on veut qu’il soit la maison des Rwandais », a-t-il indiqué.
Le CCF enseignera le Français qui est la 5ème langue la plus parlée dans le monde par plus de 300 million de personnes.
Le CCF prévoit aussi d’organiser des événements liés à la Commémoration du Génocide au Rwanda.
Pour l’Ambassadeur Anfré, le Génocide a été possible à cause de l’héritage colonial belge, de l’éducation des Rwandais dans un système de divisons et d’extrémismes, mais aussi à cause de certains dirigeants français qui ont ignoré l’alerte et soutenu les extrémistes rwandais.
« Actuellement, la réconciliation entre la France et le Rwanda est entamée. La justice française fait son travail même si c’est après 27 ans après le Génocide. C’est difficile, mais 70 gendarmes enquêteurs font de leur mieux pour instruire 33 dossiers de présumés génocidaires établis en France. C’est un travail qui exige la traduction et le transport des témoins en France », a-t-il poursuivi.
Le CCF encouragera aussi la coopération transfrontalière avec le Burundi et la RDC pour l’émergence d’artistes talentueux.
On a commencé à prendre contact avec les responsables éducatifs rwandais pour améliorer le nombre d’heures de cours du Français dans les écoles. Un million d’euros a été déboursé par la coopération française pour l’apprentissage du Français.
Le 27 mai dernier, un accord de 6 millions d’euros sur 4 ans a été signé pour renforcer toujours l’enseignement du Français à partir de la 3ème année primaire. C’est pour former des professeurs et des formateurs en langue française. (Fin)