Distribution des moustiquaires par un agent de USAID
Cyanika (Nyamagabe): Le Centre de Santé de Cyanika dans le district de Nyamagabe, en Province du Sud, a commencé à distribuer 16050 moustiquaires aux 28200 habitants de ce secteur, et ce travail se fera entre cinq et sept jours, selon la Sœur Marie-Léonille Mwitirehe, titulaire de ce Centre de Santé.
« Ces moustiquaires aideront à réduire le niveau élevé de paludisme dans le Secteur de Cyanika afin que la population ait une vie saine. Le secteur connaît une hausse de la malaria dans ses six différentes cellules, mais surtout dans les quatre qui sont : Nyanza, Ngoma, Gitega et Karame. Au mois de Mars de cette année, le Secteur Cyanika a fait soigner plus de 1500 patients souffrant de malaria. En Février, ils étaient plus de trois mille patients. En Janvier, leur total a dépassé deux mille. La majorité des cas ont été traités par les animateurs de santé au niveau de villages, soit 1200 patients. Tandis que 200 autres ont été guéris au niveau du seul poste de santé en place. Le Centre de santé de Cyanika a traité 120 cas », a indiqué Sœur Mwitirehe.
Soeur Titulaire du Centre de Santé de Cyanika, marie-Léonille Mwitirehe
Elle a ajouté que la population a bénéficié des explications essentielles sur l’usage de la moustiquaire : L’avantage de dormir chaque nuit sous une moustiquaire et la nécessité de l’utiliser avec le maximum d’hygiène.
« Le Secteur connaît un regain de malaria suite à de nombreux lieux de reproduction des moustiques au niveau des marais. Les animateurs soignent beaucoup plus de cas. Nous recommandons que les patients se fassent soigner tôt. L’on évite ainsi les cas de forte malaria », a poursuivi la titulaire de santé.
Le chargé de la Prévention contre la malaria au sein du Centre Biomédical du Rwanda (RBC), Epaphrodite Habanabakize, qui s’était rendu sur le site en compagne de plus de trente médias rwandais, a informé que plus de 197000 moustiquaires seront distribués dans tout le district de Nyamagabe.
Le chargé de la Prévention contre la malaria au sein de RBC
« Tous les deux à trois ans, RBC donne des moustiquaires dans le district de Nyamagabe et ailleurs, pendant que d’autres districts bénéficient de la pulvérisation intra-domiciliaire. La moustiquaire donnée aujourd’hui est imprégnée d’un médicament différent de celui auquel l’on a recouru en 2022. L’avantage est que la présente moustiquaire est dotée de plus d’efficacité qui annihile la résistance des moustiques. Le médicament mis dans la présente moustiquaire ne permet pas aux moustiques de demeurer résistants. Les autres districts où seront distribués les moustiquaires sont Nyagururu, Musanze et tous les districts de la Province du Nord. Au total 18 districts reçoivent des moustiquaires. Tandis que 12 autres districts dont 7 de la Province de l’Est et 5 de la Province du Sud reçoivent des services de pulvérisation intra-domiciliaire », a relevé Habanabakize.
Il a informé que les partenaires USAID PCM a octroyé les moustiques en train d’être distribués dans le district de Nyamagabe. Les autres partenaires dans ce programme sont le Gouvernement rwandais et Global Fund. Chaque ménage du district recevra des moustiquaires à raison d’une moustiquaire pour deux personnes.
Madame Libérate Nyiramakwavu, est une veuve de 61 ans qui se réjouit de recevoir deux moustiquaires. Elle habite le village Rwamagana, cellule Karama, secteur Cyanka. Elle porte au niveau de ses lèvres des brûlures dues à la fièvre de la malaria.
« Ces moustiquaires sont d’un précieux appui. Je les utilise toujours, à part qu’ils commencent à vieillir. J’attrape souvent la malaria comme vous le voyez sur ma bouche. Je prendrai plus de précautions pour ne pas retomber malade », dit-elle.
Des élèves de Cyanika connaissent l’utilité des moustiquaires.
Même Christine Mujawamariya apprécie le don de trois moustiquaires qu’elle tient dans ses mains. Elle dit qu’elle est souvent la proie de la malaria. Son ménage connaît maintenant des litiges conjugaux. Car, son mari a pris une deuxième femme illégitime. La maison principale solide a été fermée en attendant la fin du procès.
« Je n’ai pas de tôles pour couvrir la deuxième maison dans laquelle je vis avec mes enfants. J’aimerais recevoir de l’assistance pour la protéger. Les moustiquaires reçues pourraient ainsi porter plus d’impact dans la protection de notre santé », dit-elle.
Dans l’ensemble, tous ceux qui ont reçu les moustiquaires vantent à juste titre leur efficacité dans la protection de la santé des adultes et des enfants, notamment les élèves qui ne tombent pas malades et ne s’absentent pas des examens.
« Renforcer nos moustiquaires usagers survient à temps pour nous assurer une santé saine afin que nous travaillions assidûment, avec force, pour renforcer nos ménages. Un homme sain signifie un pays qui a de la vitalité. Mon épouse animatrice de santé tiendra ces moustiquaires avec soin. Nous remercions ceux qui renforcent notre santé », s’exprime Cyprien Habimana, père de deux enfants, originaire du village Nyanza, cellule Karama, secteur Cyanika. (Fin)