Réunion du Conseil de sécurité (archvies).
Dans une déclaration faite à la presse, par sa Présidente, Linda Thomas-Greenfield, le Conseil de sécurité s’est félicité, mercredi, des efforts déployés par le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, en vue de la réconciliation, de la paix et de la stabilité dans le pays.
« Les membres du Conseil se sont félicités des efforts faits par le Président Tshisekedi en vue de la réconciliation, de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo », a déclaré dans la soirée, devant les journalistes la Représentante permanente des États-Unis, Linda Thomas-Greenfield.
« Les membres du Conseil ont noté que la stabilité politique et la sécurité ainsi que la présence renforcée de l’État dans les zones de conflit sont essentielles à la consolidation d’une paix durable en République démocratique du Congo », a-t-elle ajouté.
Dans cette déclaration qui fait suite à la réunion du 30 mars sur la situation en RDC et sur les activités de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), les Quinze, après avoir entendu un exposé de la nouvelle Représentante spéciale du Secrétaire général, Bintou Keita, ont pris note de l’action menée en vue de la formation d’un Gouvernement qui mettra en œuvre les engagements pris par le Président Tshisekedi de réaliser l’unité nationale, de renforcer l’état de droit et de favoriser l’inclusion politique et la consolidation de la paix. Ils ont également pris note de son intention d’avoir un Gouvernement composé de 30 % de femmes.
Par ailleurs, le Conseil a salué les mesures prise par le chef de l’État congolais pour lutter contre la corruption et l’impunité et l’ont engagé à continuer d’agir, pour veiller à ce que le Gouvernement de la République démocratique du Congo respecte les droits humains et les libertés fondamentales.
Ses membres ont engagé le Gouvernement à poursuivre son action à cet égard, notamment par l’élaboration et l’application d’un cadre national de désarmement, de démobilisation et de réintégration, d’un plan de réforme du secteur de la sécurité et d’une stratégie globale de stabilisation et de prévention des conflits.
En outre, le Conseil s’est dit inquiet de la situation humanitaire en cours, au vu de l’augmentation considérable du nombre de personnes qui ont besoin de protection et d’une aide humanitaire.
Recrudescence des violences à l’est du pays
Dans la même déclaration lue par l’Ambassadrice américaine qui présidait le Conseil de sécurité au mois de mars, les Quinze « se sont déclarés préoccupés par la poursuite des violences intercommunautaires et la recrudescence de l’activité des groupes armés dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo, notamment des Forces démocratiques alliées, au Nord-Kivu et en Ituri, et des nombreux groupes armés locaux au Sud-Kivu ».
Ils ont réaffirmé leur condamnation de tous les groupes armés qui sont actifs dans le pays et demandé à tous les acteurs de mettre un terme à la violence ainsi qu’aux violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire et aux atteintes à ces droits.
Les Quinze ont rappelé qu’il importait que la République démocratique du Congo et ses voisins collaborent pour mettre fin à l’insécurité dans la partie orientale de la République démocratique du Congo en mobilisant une plus grande volonté politique et en adoptant des démarches plus intégrées, telles que la coopération et l’intégration économiques.
Ils ont encouragé la poursuite des efforts visant à favoriser un développement économique durable, comme moteur d’une paix régionale, et à remédier aux causes profondes des conflits, notamment l’exploitation et le trafic illicites des ressources naturelles, et à réduire la pauvreté. Ils ont salué les mesures prises par la République démocratique du Congo et la région à cet égard.
Ils se sont félicités de la stratégie régionale des Nations Unies pour la consolidation de la paix et la prévention et le règlement des conflits dans la région des Grands Lacs et se sont réjouis de l’élaboration inclusive d’un plan d’action pour sa mise en œuvre.
« Les membres du Conseil ont réaffirmé leur soutien et leur attachement, en collaboration avec les acteurs régionaux et les partenaires internationaux, à la consolidation de la paix, à la stabilité et au développement en République démocratique du Congo », a fait valoir la Présidente.
« Ils ont également réaffirmé leur plein appui à la MONUSCO et à la nouvelle Représentante spéciale, Bintou Keita, et engagé le Gouvernement de la République démocratique du Congo à participer à l’élaboration d’un plan de transition détaillé en vue d’un retrait progressif et échelonné de la Mission, a-t-elle conclu. (Fin)