Le 22 juin 2021, dans la perspective de la 27e commémoration du génocide de 1994 contre les Tutsi, le district de Musanze a commémoré 57 employés des anciennes communes fusionnés pour le former qui ont été tués dans le génocide. Il s’agit notamment d’anciens employés de l’ancienne préfecture de Ruhengeri, d’éducateurs, d’employés des anciennes communes et de médecins.
L’événement a commencé par le dépôt de gerbes sur le monument érigé à l’ancienne cour d’appel de Ruhengeri où plus de 800 Tutsi ont été tués après y avoir été attirés par les autorités sous prétexte d’assurer leur sécurité. Des gerbes ont également été déposées sur le mémorial du génocide de Muhoza où se trouvaient des fosses dans lesquelles les corps des victimes étaient jetés.
Après avoir rendu hommage aux victimes et déposé des gerbes ainsi que des explications sur cette histoire, d’autres activités commémoratives se sont poursuivies aux bureaux du District.
Dans sa conférence, Wellington Muhire, enseignant à l’université de Kigali, campus Musanze, a rappelé la préparation et l’exécution du génocide contre les Tutsi et a expliqué certains des événements qui ont marqué sa préparation et son exécution.
Il a indiqué que plusieurs réunions visant à préparer le génocide contre les Tutsi se sont tenues dans l’ancienne préfecture de Ruhengeri qui a également vu la création de plusieurs milices qui serviront plus tard à exterminer les Tutsi.
Mukanoheri Josée qui a parlé au nom des familles des anciens employés tués dans le génocide a remercié les dirigeants du District d’avoir organisé l’événement pour commémorer ces employés car c’était la première fois qu’un événement de commémoration était organisé en leur mémoire 27 ans plus tard.
Jeanine Nuwumuremyi, maire du district de Musanze a exhorté les employés de ce district à être les agents du changement dans la reconstruction de la société rwandaise, en prêchant l’unité des Rwandais en disant la vérité sur le génocide contre les Tutsi, en démentant ceux qui veulent déformer son histoire et en fournissant des informations sur les corps des victimes du génocide qui n’ont pas encore été récupérés et enterrés convenablement. (Fin)