«Le FIDA a été un acteur dynamique du Furum 2024 et il demeure un partenaire apprécié du Rwanda» -Habte-Sélassié Dagmawi

Directeur pays du FIDA pour le Rwanda et le Burundi, Habte-Sélassié Dagmawi 

En marge du Forum 2024 sur les Systèmes Alimentaires Africains tenu à Kigali du 02 au 06 Septembre, le Directeur pays du FIDA pour le Rwanda et le Burundi, avec résidence à Kigali, Habte-Sélassié Dagmawi (HSD), a accordé une interview à André Gakwaya de l’Agence Rwandaise d’Information (ARI-RNA), et il parlé de la contribution du FIDA à ce Forum, et de l’appui du FIDA au Rwanda et au Burundi.  Lire son interview.    

ARI – Quelle est la contribution du FIDA au Forum2024 ?

HSD – Pour nous, AFS Forum 2024 est le grand évènement qu’on a dans l’année où il y a tous les différents acteurs du système agricole. On vient ensemble pour discuter des grands points pour vraiment développer le côté agricole. Alors le FIDA fait partie de l’équipe conceptuelle avec AGRA qui appuie dans la conceptualisation des thématiques, les points importants à discuter. Et ça fait dix ans qu’on fait partie du team qui donne les grands points à discuter en sessions. A part cela, on a une grande présence cette année. On a plus de dix experts qui sont venus d’un peu partout. Des experts en secteur privé, des experts en système alimentaire, en innovation, en technologie de la jeunesse qui sont les grands points qu’on a cette année comme discussions. On voit comment ces thématiques peuvent être un enjeu de transformation du secteur agricole pour l’Afrique. On est très heureux d’être ici, de participer activement dans l’un des plus grands évènements agricoles au monde, et l’on espère que ce partenariat grandira de plus en plus dans les années qui viennent.

ARI – Quelle est la contribution de FIDA au Rwanda ?

HSD – Le FIDA est au Rwanda depuis 42 ans. Le Rwanda est l’un de nos plus grands partenaires. On a investi 800 millions de $US depuis 42 ans dans de grands projets qui se focalisent sur la transformation alimentaire, l’accès à l’eau, l’irrigation, on travaille beaucoup dans le secteur de l’élevage où le lait et les petits ruminants, et aussi dans les exportations. On travaille beaucoup avec NAEB pour le café, le thé et l’horticulture, qui sont destinées à l’expert. Cela fait 42 ans qu’on investit plus de 800 millions de $US. C’est l’un des pays forts pour nous en termes d’exécution. Et on a eu beaucoup d’impacts pour la population. En ce moment, nous sommes en train de développer notre nouvelle stratégie qui va couvrir les 6 prochaines années jusqu’en 2030 qui est aligné avec NST2. Cette stratégie inclura les mêmes chaînes de valeur. On vient de lancer notre nouveau programme de lait de 125 millions $US pour les six prochaines années qui va transformer le système alimentaire. Notre approche, c’est ce partenariat avec le gouvernement, concevoir ensemble les grandes stratégies qu’on va financer, et appuyer le gouvernement dans les aspects techniques pour nous assurer que ces investissements arrivent à donner des résultats qualifiés.  C’est un partenariat qui grandit de plus en plus. Ce soir on vient juste de lancer notre secteur privé, C’est quelque chose qui ressort assez fort dans la nouvelle stratégie du FIDA. Autre appui au gouvernement, comment on peut appuyer les autres acteurs du système alimentaire à se développer et appuyer cette transformation pour le pays.

ARI – Votre message…

HSD – Mon grand message est que le Rwanda est assez marquant dans la volonté spécifique du secteur public et privé, de bien faire, de voir ce développement. C’est un pays qui a beaucoup parcouru son histoire même avec les défis, on peut se relever, se reconstruire, et bâtir un pays qui est une perle – je dirais –  de cette région. Notre but, c’est continuer à appuyer cette transformation et d’adresser ces petits défis de malnutrition qui sont un peu dans le pays et transformer ce secteur d’une manière où chaque Rwandais a à manger et un plat nutritif qu’il peut avoir.

ARI – L’intervention du FIDA au Burundi?

HSD – On a une multitude d’investissements et d’appui au Burundi, spécifiquement aux ministères des finances et de l’agriculture. On se focalise sur quelques filières. La filière lait, riz, maïs, haricot. Ça fait plus de 40 ans qu’on investit dans ce pays. On a un grand portfolio, on a des investissements dans la production, la transformation, on a un grand appui au projet d’inclusion financière pour aider les petits agriculteurs à recevoir des intrants. On a lancé l’année dernière un projet pour l’entreprenariat rural pour aider les jeunes burundais à voir l’agriculture comme une opportunité d’investissement et d’emploi. On les appuie à créer des entreprises et avoir les compétences dont ils ont besoin pour appuyer la transformation agricole dans leur pays. (Fin)