L’ONG Samaritans Purse construit une unité de traitement d’Ebola à Komanda, dans la province de l’Ituri, dans l’est de la RDC en janvier 2019.
Kigali: Le chef de l’humanitaire des Nations Unies, Mark Lowcock, a annoncé vendredi une contribution de 10 millions de dollars tirés du Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) pour fournir une assistance aux personnes touchées par le virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC).
L’épidémie d’Ebola se poursuit depuis plus d’un an dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. Les 2.787 cas enregistrés ont entraîné 1.868 décès à la date du 7 août.
« En dépit de l’intensification de l’action menée par le gouvernement et des efforts héroïques des agents de santé sur le terrain, des membres de la communauté et des autres partenaires, la maladie n’est pas sous contrôle. Le risque de propagation – y compris dans les pays voisins – est très élevé », a déclaré M. Lowcock dans une déclaration à la presse publiée par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
L’argent octroyé par le CERF servira à renforcer la détection précoce de la maladie, à renforcer les mesures de prévention et de contrôle des infections, à fournir un soutien psychosocial et nutritionnel aux personnes touchées et à renforcer l’engagement avec les communautés.
« Les fonds du CERF nous aideront à détecter davantage de nouveaux cas plus rapidement, à réduire le risque de propagation et à aider les personnes qui ont perdu un être cher », a souligné le chef de l’humanitaire de l’ONU. « Mais nous avons un besoin de toute urgence que les bailleurs de fonds fournissent un financement soutenu à la riposte ».
Selon l’ONU, les outils de santé publique pour faire face à la maladie à virus Ebola sont meilleurs que par le passé, mais l’insécurité, la méfiance de la population et l’instabilité politique limitent leur efficacité lors de cette épidémie.
L’ONU et ses partenaires continuent de travailler avec le gouvernement congolais pour créer un environnement favorable à la santé publique, notamment en matière de sécurité, de logistique, d’engagement politique et communautaire, et d’action pour répondre aux préoccupations des communautés touchées. (Fin)