Le Directeur de ACORD/Rwanda, François Munyentwari.
By André Gakwaya;
Kigali: Le Groupe National de Référence (GNR), sous la supervision de l’Association de Coopération, de Recherche et de Développement (ACORD), a émis des suggestions qui seront intégrées dans les stratégies de renforcement du Secteur Privé au sein de la Communauté est-africaine (EAC), selon le Directeur de ACORD/Rwanda, François Munyentwari.
«Le but de notre atelier était de voir les éléments prioritaires à intégrer dans les stratégies du Secteur Privé à des fins de booster l’agroprocessing ou la transformation des produits de l’agri-élevage. Il s’agit de voir au niveau du commerce, du changement climatique et de la suffisance alimentaire, des priorités à tenir en considération pour réellement renforcer l’agroprocessing», a indiqué François Munyentwari.
Les participants à l’atelier qui sont issus des associations des chefs d’entreprises, de la Société civile, des chercheurs et académiciens, des parlementaires, des délégués des institutions gouvernementales en charge du commerce, de l’agri-élevage, et environnement, ont tous émis des idées qui enrichiront la stratégie de renforcement de l’agroprocessing au sein de l’EAC.
« Le Secteur Privé peut travailler et gagner sans nuire à l’environnement. Ceci est capital. Le problème est que les membres du Secteur Privé sont confrontés à de défis dont ceux de ne pas disposer d’informations suffisantes, ni de connaissances et de technologies suffisantes, afin d’être plus compétitifs sur le marché international. Les participants ont insisté sur la nécessité d’harmoniser les standards au niveau régional et international. Ils ont donné des orientations diverses qui serviront de base dans le renforcement de la stratégie du Secteur Privé au sein de l’EAC », a encore poursuivi Munyentwari.
L’on doit noter que la première stratégie date de 2006, il y a 13 ans. Dans la mie en œuvre de cette stratégie, le constat est que le paramètre changement climatique n’apparaissait pas du tout. Bien plus, l’on ne peut progresser si on ne tient pas compte de la protection l’environnement.
Maintenant que l’on fait la révision de stratégie, l’on doit insister pour que cet élément soit tenu en considération.
« Il est temps qu’on affine les trois éléments que sont le commerce, le changement climatique et sécurité alimentaire. L’on doit montrer ce que l’on doit réaliser, sa durée et son budget. Nos suggestions seront orientées au Ministre en charge des Affaires de l’EAC qui les présentera au Bureau régional de cet organe. Le consultant travaillera sur base de nos suggestions », a précisé le Directeur de ACORD/Rwanda, François Munyentwari.
Pour être plus concret, l’on doit souligner que la productivité en agri-élevage est capitale pour rendre disponibles les matières premières pour les industries qui ne doivent pas arrêter de fonctionner.
Bien plus, il faut des semences de qualité à temps et des équipements pour l’agri-élevage, la transformation de produits et l’irrigation. « Nous ne devons pas dépendre des saisons, mais de l’irrigation. Il faut aussi éviter des pertes à la récolte. Raison pour laquelle l’on doit sensibiliser le Secteur Privé, faire connaître les standards jusqu’au niveau de l’éducation », précise un participant.
L’on doit se doter de bons programmes d’enseignement (skills) et de technologies, avoir une main-d’œuvre formée, dotée de connaissances et de capacités. Ici, l’on doit réviser nos programmes, les adapter aux standards exigés.
Un participant relève avec pertinence que le Ministère en charge de l’agri-élevage dispose d’un document de la phase 4 du Plan de la Stratégie de la Transformation de l’Agriculture ou PSTA4. Ce document est une référence contenant quatre piliers de ce qui doit être réalisé et qui s’article sur l’innovation, l’extension des cultures, la productivité et la résilience, ainsi que le renforcement des institutions.
Il importe de se doter d’une irrigation effective qui arrive aux fermies. Le MINAGRI contribue pour 50 % du prix des équipements d’irrigation. Les jeunes et les fermies sont exhortés à acheter ces équipements à moins cher, surtout ceux qui sont près des sources d’eaux. L’on pensera aussi à maintenir près des fermiers des services étendus de conseils. On ne doit pas tout attendre de l’Etat. L’on doit aussi penser à plusieurs produits agricoles qui donnent de la valeur ajoutée en termes de commerce. Réduire aussi les risques en agri-élevage par l’assurance, et ceci a déjà commencé dans les pays. Ainsi, les banques rassurées osent octroyer des crédits qui s’avèrent maintenant sécurisés.
Pour ce qui est du changement climatique, l’on doit noter qu’il est essentiel pour le Secteur Privé. Le changement climatique a des effets qui affectent la planification du business des entreprises. C’est ce qu’on appelle la vulnérabilité face aux impacts négatifs et du changement climatique. Des activités de business initiées par le Secteur Privé peuvent consister des opportunités à ne pas rater. Certes, des barries diverses persistent. Il faut les résoudre en rendant green notre environnement, en protégeant l’environnement, en réduisant la pollution, en faisant la gestion durable des déchets solides et liquides.
Il faut donc faire participer le Secteur Privé, impliquer les pays et agences de développement, mobiliser des fonds de financement.
L’on doit noter que le Rwanda doit aussi se préparer au commerce électronique ou e-Commerce. Il vient de former 301 agents grâce à l’appui du Centre International du Commerce et du DHL. Le Kenya est plus avancé en la matière. Mais l’ensemble des pays de l’EAC doit privilégier cette stratégie qui est à jour et bonne pour le futur.
Le grand mal dont souffre aussi l’EAC est que les pays font face à plus de compétition que de coopération. Ce qui compte, c’est que les gens collaborent et s’enrichissent des meilleures pratiques de chacun.
Un autre aspect important à résoudre est l’absence de données qu’il faut apprêter. L’on devrait créer des organes compétents et spécialisés dans la collecte des données. Car, sans données suffisantes, l’on ne peut faire une planification solide. (Fin)