Le Rwanda ne suspendra pas l’utilisation du vaccin AstraZeneca dans le cadre de sa campagne contre le coronavirus. C’est ce qu’a annoncé Daniel Ngamije, ministre rwandais de la Santé qui s’exprimait sur un plateau télévisé.
Cette annonce intervient en réponse aux récents développements concernant l’utilisation du vaccin produit au Royaume-Uni. Selon plusieurs rapports, des troubles de la coagulation sanguine sont apparues chez des personnes ayant reçu le vaccin, une situation qui a alimenté la méfiance envers le produit.
En Europe, plusieurs pays dont la Norvège, le Danemark et la France ont annoncé la suspension de l’utilisation de ce vaccin dans le cadre de leurs campagnes de vaccination, bien qu’aucun lien direct n’ait été à ce jour établi entre le produit et les troubles répertoriés. En Afrique, c’est la RDC qui a annoncé le 13 mars qu’elle allait reporter par précaution sa campagne, censée commencer avec le vaccin AstraZeneca.
La décision du Rwanda vient donc à contre-courant de ces mesures annoncées. « Nous continuons à utiliser le vaccin parce que l’OMS n’a pas apporté de preuves à l’appui des affirmations selon lesquelles le vaccin AstraZeneca pourrait provoquer des caillots sanguins chez les personnes qui le reçoivent, et notre équipe sanitaire n’a reçu aucun rapport d’effets secondaires graves de la part des Rwandais qui ont reçu les premières doses du vaccin », a indiqué le ministre Ngamije cité par Xinhua. Il ajoute que plus de 300 000 personnes ont déjà été vaccinées contre la covid-19.
Pour rappel, le pays a reçu 240 000 doses de ce vaccin controversé le 3 mars 2021 dans le cadre de l’initiative Covax. Les autorités envisagent de négocier avec plusieurs fabricants en vue d’obtenir assez de vaccins pour immuniser 60% de la population, d’ici fin 2022. (Fin)