Le Japon a accordé un don de $US 89 mille pour l’extension de l’École des Sourds-Aveugles de Kayonza

Signature du Contrat par l’Ambassadeur du Japon au Rwanda, Isao Fukushima, et le Rév. Dominique Ndagijimana

Le Japon a accordé un don de $US 89 mille pour l’extension de l’Ecole des Sourds-Aveugles de Kayonza qui sera en mesure d’avoir un internat pour 120 enfants.

Durant la cérémonie de signature du don, l’Ambassadeur du Japon au Rwanda, Isao Fukushima, a indiqué que ce fonds a été octroyé par le programme d’aide financière du Japon pour les projets de sécurité humaine à la base, GGP en sigle.

« Je crois fermement que ce projet peut offrir une lueur d’espoir aux enfants handicapés pour leur accès à l’éducation, ou plutôt, pour leur meilleur avenir. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de soutenir le projet grâce à notre subvention d’environ quatre-vingt-neuf mille (89 000) dollars américains. Cette aide servira à la construction d’un bâtiment de deux étages avec des salles de classe, des dortoirs et des salles de bain pour 120 enfants malvoyants et malentendants. L’achèvement de ce projet pourrait accroître considérablement la capacité de l’école pour sourds et aveugles de Kayonza et amènera l’école dans un nouveau chapitre, où chaque élève pourra se sentir en sécurité et expérimenter le plaisir d’apprendre », a dit l’Ambassadeur Fukushima.

Il a ajouté que le Japon a une longue histoire d’aide au développement à travers le monde, y compris au Rwanda. Tout au long de l’histoire, l’aide du Japon a toujours été guidée par le principe de « Sécurité humaine », et ce projet ne fait pas exception. 

Avec le personnel de l’Ambassade du Japon à Kigali et de l’Ecole des Sourds-Aveugles de Kayonza.

« La sécurité humaine se concentre sur la protection de la vie, de la liberté et de la qualité de vie des individus, visant une société où tous les gens peuvent vivre dans la dignité, au-delà des frontières nationales. En ce sens, ce projet ouvre la porte de l’éducation à tous les enfants, quels que soient leurs handicaps physiques, et leur donne les clés pour rêver de l’avenir. De plus, ce projet peut contribuer à atteindre les objectifs de développement du Rwanda dans le cadre de la deuxième stratégie nationale de transformation, NST2, publiée l’année dernière, et qui donne la priorité à l’inclusion sociale des personnes handicapées. L’éducation est notamment citée comme le point focal pour relever ce défi transversal, et ce projet doit être sur la même voie. Ce projet sera un pilier du développement du Rwanda, où personne ne sera laissé pour compte. Le succès de ce projet inspirera tous les enfants. Les enfants qui ont un handicap peuvent ainsi envisager un avenir meilleur et entendre sonner la cloche de l’espoir », a-t-il poursuivi.

Pour le Révérend Dominique Ndagijimana, Fondateur de l’Association Friends of Handicap in Rwanda, l’Ecole pour enfants sourds-aveugles et autres handicapés de Kayonza a débuté en 2021, avec seulement 28 enfants externes. L’appui du Japon permettra d’avoir 120 enfants logeant dans l’internat.

« Une autre école de 213 internes est opérationnelle à Nyagatare et dispose d’une maternelle, un niveau du secondaire et un niveau TVET (école professionnelle). Le niveau TVET a une section pour les soins des cheveux, la couture, la construction ou maçonnerie. Le TVET compte des lauréats qui ont terminé et qui travaillent déjà. Nous comptons aussi huit enfants dans différentes universités du Rwanda. Notre école de Kayonza est la première des sourds-aveugles dans le pays », a-t-il indiqué.

Il a précisé que des enfants sourds qui ont une bonne vue peuvent être orientés dans les écoles publiques du pays.

« Grâce aux efforts du Gouvernement rwandais et des ONG, 40 % des parents ont déjà compris qu’il ne faut pas enfermer dans les maisons des enfants vivant avec un handicap. Ces enfants doivent être scolarisés. Certains parents les font examiner avec l’appui de RBC pour déterminer dans quelle école pour handicapés l’on doit les orienter », a poursuivi le Révérend Ndagijimana. (Fin)

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