Une marche des réfugiés congolais vivant dans des camps au Rwanda pour dénoncer le génocide des Tutsi, des Banyamlenge et des Hema en cours dans leur pays.
Le porte-parole politique du groupe rebelle M23 dans l’est de la RDC, Lawrence Kanyuka, accuse des membres de la milice Mai-Mai/Wazalendo alliée au gouvernement d’avoir lynché, tué et consommé la chair de la victime pour la simple raison qu’elle était Tutsi.
“Un cas de lynchage et de cannibalisme a été perpétré par des Mai-Mai/Wazalendo la semaine du 12 août 2024 à Misisi, au Sud-Kivu, dont les enregistrements vidéos circulent sur les réseaux sociaux. Les Mai-Mai ont lynché, tué et consommé la chair de la victime pour la simple raison qu’il était Tutsi. Des dizaines de lynchages et d’actes de cannibalisme ont été perpétrés en RDC ces deux dernières années.”, a déclaré Lawrence Kanyuka sur le réseau social X.
“L’AFC/M23 condamne sans réserve ces actes barbares commis par des groupes-membres de la coalition gouvernementale de Kinshasa, et exige la fin immédiate de ces atrocités ainsi que l’arrestation de tous les criminels impliqués”, a ajouté Lawrence Kanyuka.
Lawrence Kanyuka a poursuivi en disant que “ces pratiques de lynchage et de cannibalisme perpétrées contre les Tutsi et les Banyamulenge dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu se déroulent dans une indifférence totale des organisations de défense des droits de l’homme tels que Human Rights Watch et Amnesty International ainsi que de la communauté internationale, et dans un silence complice de la Mission de l’ONU en RDC ou Monusco”, déplore-t-il.
Lawrence Kanyuka réaffirme la détermination du M23 “à mettre fin à ces crimes contre les compatriotes congolais.”
Depuis novembre 2022, la Conseillère spéciale des Nations Unies pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu, a signalé une augmentation des discours de haine anti-tutsi en RDC et a mis en garde contre les facteurs de risque de génocide et d’atrocités contre les communautés tutsies.
Le M23 combat l’armée congolaise dans la province du Nord-Kivu pour protéger les Tutsi contre le génocide en cours et pour le retour en RDC des rescapés qui sont réfugiés en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, en Tanzanie et ailleurs.
Le M23 accuse le gouvernement congolais de fomenter des violences contre les communautés tutsies en utilisant des intermédiaires tels que les FDLR, -une milice liée au génocide des Tutsi du Rwanda en 1994-, et des groupes armés locaux appelés Wazalendo qui sont opposés à la présence des Tutsi en RDC qu’ils accusent d’être des Rwandais qui doivent rentrer au Rwanda. (Fin)