Le groupe rebelle M23 dit avoir accueilli mardi des délégués de l’armée de la RD Congo, les FARDC, pour une réunion qui s’est tenue à Kibumba, dans la région agitée du Nord-Kivu.
Cette décision, a déclaré le M23, augure bien des efforts des dirigeants régionaux pour trouver une solution durable au conflit en cours en RD Congo. Les rebelles ont déclaré que le développement était particulièrement bienvenu compte tenu des tentatives infructueuses précédentes de dialogue entre les deux parties.
Selon un communiqué du M23, étaient présents à cette réunion : des délégués de la Force régionale de l’Afrique de l’Est (EACRF), du Mécanisme de vérification ad hoc, de la Mission des Nations Unies en RD Congo (MONUSCO), ainsi que du Mécanisme conjoint de vérification élargi (EJVM).
Les discussions, a ajouté le M23, se sont déroulées “dans une atmosphère pacifique”, citant qu’il attendait avec impatience que les discussions se poursuivent.
On ne sait pas exactement ce que les deux parties ont discuté ou ont convenu. Mais le groupe rebelle a réitéré son appel à mettre fin à la violence en cours dans la région, imputable au côté gouvernemental, selon le M23.
« Le M23 renouvelle son appel à la communauté internationale en tirant la sonnette d’alarme sur le génocide en cours et sur la nature sélective des organisations humanitaires qui n’aident pas les victimes de Bwiza et de ses environs », indique encore le communiqué.
Ce dialogue entre les deux parties belligérantes se tient au milieu des protestations en cours par des milliers de réfugiés congolais dans le camp de Kigeme et Mahama au Rwanda.
Ces réfugiés protestent contre ce qu’ils appellent la violence génocidaire commise contre les communautés tutsi dans l’Est de la RD Congo, malgré la présence des casques bleus de l’ONU dans la région.
Le camp de Kigeme, situé dans le district de Nyamagabe, dans la Province du Sud, abrite quelque 14 000 réfugiés congolais qui ont fui au Rwanda, il y a dix ans. Ils disent vouloir revenir dans une RD Congo apaisée. Lors d’une manifestation pacifique autour du camp qui s’est tenue le lundi 12 décembre, les réfugiés ont porté des pancartes, avec des messages tels que Stop génocide et Le génocide est déplorable en présence de l’ONU.
« Nous demandons justice”, a scandé une foule en marche. « Nous voulons rentrer chez nous ». Ils ont dit que leurs proches étaient tués par des groupes armés, y compris les FDLR génocidaires, originaires du Rwanda, où ces génocidaires sont accusés du massacre de plus d’un million de personnes lors du Génocide de 1994 contre les Tutsi). Les FDLR et la milice Maï-Maï sont deux groupes qui ont formé une alliance avec l’armée congolaise dans le conflit en cours. (Fin)